L’opération « Bouclier du désert » aura lieu en novembre dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a annoncé l’agence de presse russe Tass. Moscou et Alger ont récemment renouvelé leur partenariat stratégique dans plusieurs domaines.
Historiquement, les relations entre la Russie et l’Algérie sont basées sur une importante coopération militaire qui ne se dément pas. Ces relations se sont renforcées encore davantage sous la présidence de Vladimir Poutine.
La volonté commune de consolider le partenariat stratégique entre Alger et Moscou a été renouvelée avec l’arrivée au pouvoir en 2019 du président Tebboune. Une volonté qui se concrétise jour après jour sur le terrain. L’opération « Bouclier du désert » qui aura lieu en novembre en est une nouvelle preuve. Cent soixante soldats russes et algériens participeront à cet exercice qui consiste à rechercher, trouver et éradiquer des groupes terroristes dans le désert.
Une proximité d’analyse
Les relations entre les deux pays ont connu, ces derniers mois, une intensification des visites et une augmentation de l’échange des expertises. Les deux pays, riches producteurs d’hydrocarbures, tentent de renforcer leur coopération dans le domaine énergétique, à l’heure où le marché mondial est en pleine mutation.
Selon la chercheuse et universitaire Mansouria Mekhfi, Moscou et Alger « partagent la même analyse sur de nombreux dossiers de politique internationale » : ils ont la même détermination à combattre le fondamentalisme islamique et ont annoncé leur opposition commune au printemps arabe.
Lyazid Benhami, écrivain algérien et coordonnateur d’un numéro de la revue Géostratégiques, consacrée fin juillet à l’Algérie, 60 ans après son indépendance, considère que ses exercices sont tout à fait normaux pour renforcer l’accord stratégique entre Alger et Moscou.
Alger compte sur l’appui de Moscou pour rejoindre le groupe des Brics, un groupe économique et politique composé de la Russie, de la Chine, de l’Inde, du Brésil et de l’Afrique du Sud. Le président Tebboune cherche à instaurer un nouvel ordre économique basé « sur la parité et l’équité entre pays ».
rfi