Moqtada al-Sadr poursuit son bras de fer avec ses rivaux politiques en Irak. Le religieux chiite réclame la dissolution du Parlement, dix mois seulement après son élection. Depuis une dizaine de jours, ses partisans bloquent le fonctionnement de l’Assemblée, campant aux abords du bâtiment. Et désormais, il en appelle à la justice pour obtenir des élections anticipées.
Face au risque que la confrontation politique se transforme en lutte armée et pressés de trouver une issue négociée, les rivaux de Moqtada al-Sadr avaient ouvert la porte à des élections anticipées. C’est la principale revendication du chef religieux chiite qui n’est pas parvenu à former un gouvernement. Mais l’entente n’est pas encore scellée.
Les opposants de Moqtada al-Sadr posent des conditions à la tenue de ces élections. La première d’entre elles, réitérées ce lundi par l’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, est la reprise des séances du Parlement. C’est lui qui doit en effet voter, à la majorité absolue, sa dissolution. Mais le dignitaire religieux appelle ses partisans à poursuivre leur sit-in devant le bâtiment pour maintenir la pression sur le camp adverse et empêcher la désignation d’un Premier ministre dont il ne veut pas.
Une dissolution imposée par la justice pour al-Sadr
Face à l’impasse, Moqtada al-Sadr demande désormais à la justice de prononcer la dissolution du Parlement. Il appelle ses anciens députés et ses partisans à déposer des recours. Il justifie sa démarche par le fait que les délais impartis par la Constitution pour la désignation d’un exécutif ont été dépassés. Et ce faisant, Moqtada al-Sadr pose un délai : il réclame que la dissolution soit prononcée d’ici à la fin de la semaine prochaine.
rfi