Les autorités de transition au Mali ont annoncé mercredi un deuil national de trois jours après avoir confirmé la mort dimanche de 42 soldats maliens lors d’une attaque attribuée à des djihadistes dans le nord-est du pays, près des frontières du Burkina Faso et du Niger, un assaut au cours duquel l’armée a « neutralisé 37 terroristes ».
L’armée a « réagi vigoureusement à une attaque complexe et coordonnée » à Tessit au cours de laquelle elle a eu « 42 morts et 22 blessés » dans ses rangs, faisant aussi état de « 37 terroristes neutralisés » et plusieurs de leurs équipements, dont des véhicules, « abandonnés » lors de « plusieurs heures de combat », selon ce nouveau bilan publié par le gouvernement dans un communiqué transmis à l’AFP.
Le précédent bilan faisait état de 17 soldats et 4 civils tués.
Le gouvernement a évoqué une attaque dimanche « aux environs de 15 h » GMT, menée « vraisemblablement (par) le groupe État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) » et « caractérisée par l’usage de drones, d’explosifs, de véhicules piégés ainsi que des tirs d’artillerie », reprenant des informations déjà annoncées lundi par l’armée.
« L’enregistrement » par l’armée d’« opérations clandestines de survol d’aéronefs indique sans équivoque que les terroristes ont bénéficié d’appuis majeurs, y compris d’expertises extérieures », ajoute le communiqué du gouvernement.
La présidence a annoncé un deuil national de trois jours à compter de jeudi, « en hommage aux victimes civiles et militaires lors de l’attaque terroriste perpétrée à Tessit », dans un communiqué distinct.
C’est le plus lourd bilan officiel pour l’armée malienne depuis la série d’attaques fin 2019 —
début 2020 par le groupe État islamique de camps militaires dans cette même région des trois frontières.
Cette attaque dimanche intervient alors que le Mali, qui a poussé vers la sortie le vieil allié français et ardemment relancé la coopération avec Moscou, fait depuis quelques semaines face à une résurgence d’assauts de la nébuleuse du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe).
Parmi les quatre civils tués, certains d’entre eux étaient des élus locaux, avaient déclaré à l’AFP des proches des victimes sous le couvert de l’anonymat.
AFP