Manifestation au Mali pour accélérer le départ de l’armée française

FILE - Malians demonstrate against France and in support of Russia on the 60th anniversary of the independence of the Republic of Mali in 1960, in Bamako, Mali, Sept. 22, 2020. The banner in French reads: "Putin, the road to the future". Russia has engaged in under-the-radar military operations in at least half a dozen countries in Africa in the last five years using a shadowy mercenary force, Wagner, analysts say is loyal to President Vladimir Putin. (AP Photo/File)

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté dimanche dans une ville du nord du Mali pour accélérer le départ de la force militaire française Barkhane, ont indiqué des organisateurs et des élus locaux à l’AFP.

« Nous donnons à compter de ce jour dimanche 14 août 2022 un ultimatum de 72H pour le départ définitif de Barkhane », ont déclaré des manifestants se présentant comme « les forces vives » de Gao, une ville située dans le nord du pays, en proie aux violences jihadistes.

Gao abrite aussi les derniers militaires français présents au Mali, en partance pour le Niger.

Les rapports entre la junte au pouvoir à Bamako et Paris, ancienne puissance coloniale, se sont brutalement dégradés ces derniers mois, poussant les deux pays à la rupture après neuf ans de présence française ininterrompue pour lutter contre les jihadistes.

« Barkhane dégage », « Barkhane parrain et allié des groupes terroristes », « Aucune puissance étrangère ne fera du Mali son butin », brandissaient des manifestants sur des banderoles, selon des photographies transmises par les organisateurs à l’AFP.

Ces messages circulent notamment dans les cercles farouchement anti-français et sur les réseaux sociaux. La France dénonce régulièrement les campagnes massives de désinformation à son encontre.

« Les marcheurs ont été reçus par le directeur de cabinet du gouverneur, à qui ils ont remis leur déclaration », a déclaré à l’AFP Issa Idrissa, responsable de la communication du gouverneur. La manifestation a été confirmée à l’AFP par d’autres responsables locaux.

seneweb

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