Le président américain a signé, mardi, l' »Inflation Reduction Act », une loi prévoyant un vaste plan d’investissement dans la lutte contre la crise climatique ainsi que des actions pour corriger en partie les immenses inégalités dans l’accès aux soins aux États-Unis. Le texte avait été adopté au Congrès à l’issue de longues tractations avec l’aile droite du Parti démocrate.
Le président américain Joe Biden a promulgué mardi 16 août son plan d’investissement de 430 milliards de dollars (422,78 milliards d’euros) sur le climat et la santé, apportant au camp démocrate une victoire politique importante à moins de trois mois d’élections législatives déterminantes.
Plus gros investissement aux États-Unis dans la lutte contre le changement climatique, le texte prévoit une série d’incitations financières destinées à faire évoluer l’économie américaine vers les énergies renouvelables, limite le prix de certains médicaments et crée un taux d’imposition minimal sur les grosses entreprises.
Tune in as I deliver remarks and sign into law the Inflation Reduction Act, a historic bill that will lower costs for American families, combat the climate crisis, reduce the deficit, and finally make the largest corporations pay their fair share in taxes. https://t.co/QVATPkuSkN
— President Biden (@POTUS) August 16, 2022
« Un pays peut être transformé. C’est ce qui se passe aujourd’hui », a déclaré Joe Biden, dans un discours aux accents électoraux prononcé avant de signer cette réforme, baptisée « Inflation Reduction Act », à la Maison Blanche. « Il s’agit de l’avenir. Il s’agit d’apporter le progrès et la prospérité aux familles américaines », a-t-il dit. « Il s’agit de montrer à l’Amérique et au peuple américain que la démocratie fonctionne encore aux États-Unis. »
Fruit de difficiles tractations avec l’aile droite du Parti démocrate, l’enveloppe comprend le plus grand investissement jamais engagé aux États-Unis pour le climat – 370 milliards de dollars pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030.
Le prix de certains médicaments négocié
Le second volet de ce grand plan d’investissement entend corriger en partie les immenses inégalités dans l’accès aux soins aux États-Unis, notamment en baissant le prix des médicaments. Medicare, un système public d’assurance santé destiné entre autres aux plus de 65 ans, pourra pour la première fois négocier directement les prix de certains médicaments avec les laboratoires pharmaceutiques, et ainsi obtenir des tarifs plus concurrentiels.
Pour financer ces investissements, la réforme prévoit l’adoption d’un taux d’imposition minimal de 15 % pour toutes les sociétés dont les profits dépassent le milliard de dollars. Ce nouvel impôt vise à empêcher certaines grosses entreprises d’utiliser les niches fiscales qui leur permettaient jusqu’ici de payer beaucoup moins que le taux théorique.
Selon les estimations, cette mesure pourrait générer plus de 258 milliards de dollars de recettes pour l’État fédéral américain au cours des dix prochaines années.
AFP