Après la tempête de jeudi matin en Corse, c’est l’heure de constater les dégâts. Une catastrophe qui a touché l’île dès le réveil en surprenant tout le monde. Résultat, on comptabilise, pour le moment, trois morts et des dizaines de blessés. Certains témoins nous raconte.
Du nord au sud, personne n’a été épargné par la tempête en Corse ce jeudi matin. Une catastrophe qui a fait au moins trois morts et des dizaines de blessés sur l’île. Une journée qui devait pourtant être banale pour l’adjoint au maire de Calvi, et qui signait la fin des vacances à Cargèse pour Emilie. Tous les deux nous racontent.
Trente minutes d’enfer
C’est un adjoint au maire difficile à joindre ce jeudi matin après les intempéries qui ont fait de nombreux dégâts et au moins trois victimes. Après plusieurs tentatives, à cause d’un réseau téléphonique capricieux, l’élu en charge de la voirie à Calvi nous raconte une matinée qu’il n’est pas près d’oublier. Dans sa voiture, Didier Bicchieray, adjoint au maire de Calvi est encore sous l’émotion. « On a vu comme une sorte d’ouragan. Je n’ai jamais entendu un bruit aussi assourdissant. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. Après, moi qui suis responsable de la voirie de la ville de Calvi, on constate énormément d’arbres sur les routes, surtout sur des toitures. C’est la panique puisque les gens veulent circuler, pour constater les dégâts sur les maisons. Mais le problème c’est que tout est bouché, explique l’élu avant d’ajouter, que les pompiers sont submergés d’appels de partout et on n’a jamais vécu ça. Moi qui suis natif de Calvi, j’ai encore même la voix qui tremble parce que je vous dis en constatant, en prenant la voiture, en faisant le tour des environs de Calvi, ce n’est pas loin de la catastrophe.
A quelques kilomètres de là, Emilie était en vacances avec sa famille à Cargèse. « C’était le dernier jour de vacances, donc c’était le dernier moment pour le nettoyage avant de partir prendre le petit déjeuner. J’ai préféré prendre la voiture pour éviter la pluie sauf que la tempête s’est levée d’un coup. Les transats étaient en train de s’envoler, il y avait des bouts de bois partout » raconte la maman. « La voiture du directeur du centre a été écrasée par un arbre, les tentes d’une colonie de vacances se sont envolées, les catamarans étaient renversés sur le côté, les pédalos éparpillés … On a vraiment vu la désolation. » Pour le moment, les autorités comptabilisent trois morts. Deux personnes sont décédées dans un camping après des chutes d’arbres en Balagne et dans un camping à Vico. Le troisième décès est intervenu sur la plage du Liamone à Coggia, le toit d’une paillote est tombé sur la voiture d’une femme de 72 ans.
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