Une technologie extra-terrestre git-elle au fin fond de l’océan ? Ce professeur d’astrophysique en est persuadé et il veut en avoir le cœur net !
En 2014, une météorite s’écrasait sur Terre, ou plus précisément elle s’abimait en mer, en plein milieu de l’océan pacifique. Cinq ans plus tard, Avi Loeb, professeur en astrophysique, publiait un article (qui n’a pas été révisé par des pairs, la prudence est donc de mise) affirmant que la météorite est composée d’un matériau encore plus résistant que le fer pour avoir survécu au voyage.
Un métal issu d’une civilisation extraterrestre ?
En 2021, Loeb a annoncé sa volonté de retrouver l’objet intergalactique pour en étudier la composition. Selon lui, ce caillou de l’espace provient d’une civilisation extra-terrestre qui utilise des matériaux inédits sur Terre. « Ce serait la première fois que des humains mettraient la main sur un matériau dans lequel a été conçu un object provenant d’une autre étoile », explique le professeur.
Le problème qui se pose à l’expédition qu’Avi Loeb veut mettre en place est simple, mais la réponse est extrêmement compliquée. En pénétrant dans l’atmosphère puis au moment de l’impact, la météorite a explosé en des milliers de fragments qui se sont éparpillés dans une immense zone à plus de 300 km des îles les plus éloignées de Papouasie-Nouvelle Guinée.
« C’est une expédition de pêche », rétorque le scientifique. « Ce que nous pouvons faire, c’est prendre la trajectoire de ce météore et l’extrapoler jusqu’à la surface de l’océan ». L’idée est de construire une sorte de traîneau avec un aimant qui va « creuser » le fond de l’océan. « Nous allons faire des allers et des retours, comme tondre la pelouse, sur une zone de 10 km et y collecter tous les échantillons magnétiques ». Il faudra ensuite brosser ces composants et en étudier la composition en laboratoire.
Un travail de fourmi donc, qui ne s’arrête pas à la récolte au fond des océans. Avi Loeb n’est pas un illuminé ni un savant fou, il a longtemps travaillé au département d’astronomie d’Harvard avant de rejoindre le comité de la Maison Blanche pour la science et les technologies.
NBC