Avant le Conseil des ministres ce mercredi, Emmanuel Macron a appelé le gouvernement à « l’unité » face à « la grande bascule » qui marque la rentrée avec « la fin de l’abondance », « des évidences » et « de l’insouciance ». Une déclaration qui vise à préparer les Français à faire des sacrifices, dans les mois à venir.
« Au fond, nous vivons la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance, celle des liquidités sans coût (…) La rareté de telle ou telle matière ou technologie réapparaît, comme celle de l’eau ». Depuis 24 heures, les propos d’Emmanuel Macron, tenus mercredi en introduction au Conseil des ministres, agitent les oppositions, qui les jugent déconnectés de la réalité du quotidien des Français.
Des « sacrifices » à venir
En parlant d’une « série de crises graves », d’un moment de « grande bascule » ou d’un « grand bouleversement, le chef de l’État semble vouloir « préparer les esprits à des mesures, réformes et décisions qui appelleront les Français à des efforts, à des sacrifices », analyse Matthieu Croissandeau, éditorialiste politique pour BFMTV.
Après un été marqué par des phénomènes climatiques extrêmes – incendies, orages meurtriers, sécheresse -, le chef de l’État a également abordé la question de l’eau. Actuellement, plus de 110 communes manquent d’eau potable en France.
Réformes, fin du « quoi qu’il en coûte »
Les mois à venir s’annoncent donc difficiles, marqués par l’arrivée de réformes contestées.. Dans un premier temps, le plan sobriété, dont la première ministre Élisabeth Borne va annoncer les contours devant l’université d’été du Medef, à la fin du mois. Sur le plan économique, en évoquant la fin « des liquidités sans coût », le président semble sonner l’arrêt du « quoi qu’il en coûte », d’après Matthieu Croissandeau, notamment en matière d’énergie.
Enfin, avec les réformes de l’assurance chômage et des retraites, Emmanuel Macron prépare les Français à « travailler plus ».
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