Alors que le conflit en Ukraine entre dans son septième mois, le secrétaire général des Nations unies a appelé à la paix devant le Conseil de sécurité. Antonio Guterres se dit notamment préoccupé du risque nucléaire à la centrale de Zaporijjia.
Une fois de plus, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni pour parler des inquiétudes autour de la guerre en Ukraine, relate notre correspondante à New York, Loubna Anaki. Une fois de plus, les débats en sont restés là. Cette réunion qui coïncidait avec la fête de l’indépendance ukrainienne avait lieu, ce mercredi 24 août, en présence du secrétaire général de l’ONU.
De retour d’Ukraine, Antonio Guterres a présenté son rapport sur la situation aux membres du Conseil. « Aujourd’hui marque un jalon triste et tragique, les six mois depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février », a-t-il déclaré, dénonçant « les conséquences de cette guerre absurde, bien au-delà de l’Ukraine ».
Il a notamment répété « sa profonde inquiétude » concernant les activités militaires autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia. « Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l’autodestruction », a-t-il déclaré.
« Une guerre injustifiable et brutale »
Antonio Guterres a aussi fait un point sur la reprise des exportations de céréales depuis le port d’Odessa et insisté sur le risque d’une aggravation de la crise alimentaire. « Si cette situation persiste, il n’y aura tout simplement pas assez de nourriture en 2023 », a déclaré le chef de l’ONU.
Une crise alimentaire sur laquelle est aussi revenu le président ukrainien qui s’est adressé au Conseil en visioconférence. « Le monde voit à quel point il est dépendant de notre indépendance », a dit Volodymyr Zelensky. De leur côté, les autres membres du Conseil de sécurité ont appelé à la fin de la guerre. « Une guerre injustifiable et brutale », selon la représentante des États-Unis.
Dénonçant la « campagne » des pays occidentaux pour « discréditer » la Russie, Vassily Nebenzia, l’ambassadeur russe à l’ONU, a rejeté toute la responsabilité de la guerre sur l’Ukraine. Dans une déclaration commune lue par l’ambassadeur ukrainien après la réunion, une cinquantaine de pays dont les Européens, le Japon, les États-Unis, la Colombie, la Turquie ou la Corée du Sud ont « répété leur demande d’une cessation immédiate des hostilités de la part de la Russie contre l’Ukraine ».
rfi