Une nouvelle épidémie d’Ebola touche la zone de Beni, dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo.
Des rapports ont déjà constatés des problèmes dans la gestion des ressources allouées à la lutte contre les épidémies en RDC
Des rapports ont déjà constatés des problèmes dans la gestion des ressources allouées à la lutte contre les épidémies en RDC
© Al-hadji Kudra Maliro/AP/picture alliance
Les autorités sanitaires appellent à la vigilance et promettent que des mesures vont être mises en place sous peu.
En attendant, depuis plus de trois jours, les habitants de Beni vivent comme si tout était normal dans leur ville de nouveau frappée par Ebola. Aucun dispositif de lavage des mains n’a été mis en place à l’entrée et à la sortie de la ville, ni dans les lieux très fréquentés comme les églises, les marchés, les écoles et les parkings.
Les habitants demandent donc aux autorités de mettre en place une réponse rapide.
Pour Kakule Kenzire, un habitant de Beni, « cela a été une déception d’apprendre que la maladie réapparaît dans la région de Beni, une région qui a été tellement touchée. Mais aujourd’hui nous ne voyons pas une grande mobilisation des autorités pour éradiquer cette maladie. »
Des questions sur le vaccin
Les activités de vaccination tardent à démarrer dans la zone touchée par cette résurgence d’Ebola, le choix du vaccin faisant également l’objet de discussions.
La possibilité d’utiliser le vaccin Ervebo reste une hypothèse car il a déjà été utilisé dans la zone pour les épidémies passées, selon le docteur Michel Tosalisana, médecin-chef de la zone de santé de Beni.
Dr. Michel Tosalisana, médecin-chef de zone, explique que « nous attendons toujours les directives de la hiérarchie. Nous utilisons différents types de vaccins selon la stratégie adaptée, soit Johnson&Johnson ou Ervebo qui a été approuvé et utilisé lors de la dernière épidémie ici dans la zone de santé de Beni. »
Tirer des leçons du passé
Le maire de Beni, Narcisse Muteba Kashale, appelle les habitants à collaborer avec les équipes médicales. Il estime aussi que l’expérience acquise dans la lutte contre les épidémies passées doit être capitalisée pour que cette résurgence d’Ebola soit de courte durée.
« J’invite la population à respecter les mesures d’hygiène, à alerter les professionnels de santé de tout cas suspect, à orienter les malades vers les structures de soins appropriées, à recevoir les équipes de santé, à faciliter leur travail et à accepter des enterrements dignes et sécurisés. L’expérience a montré que l’implication des communautés reste la clé pour contrôler et contenir rapidement toute épidémie », a déclaré Narcisse Muteba Kashale.
Le premier cas d’Ebola est une femme de 46 ans. Elle a été admise à l’hôpital général de référence de Beni pour y être soignée le 23 juillet avant de décéder le 15 août dernier, selon les résultats de l’analyse des échantillons effectuée par l’Institut national de recherche biomédicale.
A ce jour, un seul cas a été identifié, en plus des 179 contacts déjà répertoriés par les équipes sanitaires.
DW