A Alger, le président français Emmanuel Macron, accompagné de son ministre ministre de la défense, Sébastien Lecornu, et de 89 hommes d’affaires et intellectuels dont l’historien Benjamin Stora, n’a pas échappé à la querelle des mémoires et, pour reprendre son expression polémique, de la «rente mémorielle ».
Le locataire de l’Elysée qui avait qualifié en 2017, de passage à Alger, alors qu’il était candidat aux présidentielles, la colonisation française de « crime contre l’humanité », est bien revenu depuis dans
les lignes rouges défendues par l’histoire officielle de la France. «Reconnaissance oui, repentance non » , dira-t-il en substance.
« J’entends souvent que, sur la question mémorielle et la question franco-algérienne, nous sommes sommés en permanence de choisir entre la fierté et la repentance. Moi, je veux la vérité, la reconnaissance, sinon on n’avancera jamais », a déclaré le président français, le 26 août, lors d’un point presse à Alger au deuxième jour de sa visite en Algérie.
Le président français et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, se sont retrouvés mais n’ont pas encore dissipé le vieux malentendu Franco-Algérien. Les deux chefs d’Etat ont annoncé la création d’une commission mixte d’historiens « pour regarder ensemble cette période historique » du début de la colonisation (1830) jusqu’à la fin de la guerre d’indépendance (1962).
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