Aristide Bancé a la particularité d’avoir changé de club comme on change de chemise. L’ex-footballeur international burkinabé a évolué dans 22 équipes différentes, en 19 ans de carrière. Un record pour un joueur africain. Pourquoi cette instabilité ? Bancé a tenté de s’expliquer.
«A l’Asec Mimosas (2016-2017), j’ai été meilleur buteur (13 buts en 26 matches), mais je suis parti. A Al-Masry (Egypte), la saison suivante, alors qu’ils ne s’étaient jamais qualifiés auparavant pour la Coupe Caf, j’ai réussi à les qualifier en marquant des buts et je suis parti. Parmi tous ces 22 clubs, au moins 8 me doivent de l’argent. Eh oui !
Quand j’arrive quelque part et que je vois que ce n’est pas bien, je ne veux plus jouer», a-t-il fait remarquer. Avant de poursuivre : «Quand un joueur va dans un pays, c’est pour jouer et pour gagner de l’argent (…) Un joueur prend du plaisir sur le terrain. Il est vu et connu. Mais quand tu n’es pas payé, comment tu fais pour nourrir ta famille ? Il faut aimer le football et ensuite l’argent vient, mais si tu aimes le football et que l’argent ne suit pas, qu’est-ce qui te motive à jouer et à rester ?»
Bancé (73 sélections, 21 buts) explique donc cette instabilité sportive par la mauvaise gestion de certains clubs. Ce qui l’a contraint à aller très souvent rechercher ailleurs de meilleures conditions de vie.
Né à Abidjan, l’ancien Etalon a débuté sa carrière professionnelle en Côte d’Ivoire avant de rejoindre le Burkina lors de la crise militaire de 2002. Il a ensuite entamé une longue aventure en Europe (Belgique, Ukraine, Allemagne) avant de rallier les Emirats Arabes Unis en 2010.
En 2016, l’attaquant a effectué son retour en Côte d’Ivoire en signant à l’Asec Mimosas. Chez les Mimos, il a remporté le championnat et terminé meilleur joueur de la Ligue 1. Passé par la suite à Al Masry et à l’Us Forces Armées de Ouagadougou, Bancé a terminé sa carrière au Horoya de Conakry.
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