Au moment où son contentieux avec Bamako, à propos de ses 49 soldats arrêtés au Mali, n’est pas encore vidé, voilà qu’Abidjan décide de déployer d’autres hommes dans le cadre des missions de la Minusma.
Ce dossier a été évoqué par le chef d’Etat-major général des Armées ivoiriennes lorsqu’il s’adressait aux soldats devant se rendre au Mali. Même s’il se dit soulagé de voir enfin cette relève s’effectuer après plusieurs reports, le Général Lassina Doumbia a lancé à l’attention de la troupe : «Vous devez rester des soldats ivoiriens, avec une parfaite connaissance de la mission et l’exécuter avec professionnalisme. Vous devez porter encore plus haut cette renommée acquise durement en mission extérieure et qui est reconnue dans les instances onusiennes.»
Il n’a pas manqué d’attirer l’attention du bataillon ivoirien sur le fait qu’«au Mali, vos faits et gestes seront certainement observés tout comme votre attitude». D’où son invite insistante : «Demeurez des ambassadeurs de la paix dans votre zone de responsabilité.»
Le Cemga Doumbia leur recommandera d’être surtout professionnels, tout en revenant sur les nouvelles dispositions réglementant l’exploitation par la Minusma, de l’espace aérien malien. Ainsi, le Général Lassina Doumbia leur fera comprendre : «Les appuis aériens ne viendront certainement pas quand ils seront le plus attendus. Vous ne devrez compter que sur vous-mêmes en cas de coup dur. Si cela advenait, sachez que vous avez été mieux formés que l’ennemi. Il s’agira seulement d’appliquer vos actes réflexes et élémentaires.»
C’est ainsi que la Côte d’Ivoire envoie en mission en terre malienne, un contingent de 650 militaires, parmi lesquels on dénombre 56 officiers et 25 femmes, et dont la durée de l’engagement à Tombouctou, au Nord-Ouest du Mali, est de 12 mois.
Les missions de ces soldats consisteront à «assurer le contrôle de positions avancées dans le fuseau ouest, à faire des patrouilles de sécurisation et des escortes de convois de ravitaillement».
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