À Dori, les manifestants ont exprimé ce samedi 27 août leur ras-le-bol de « l’incompétence des autorités » face à l’insécurité et l’envie de vivre dans la paix.
Les gens sont venus des différentes provinces de la région du Sahel. Leur colère était exprimée sur des banderoles et pancartes. « Le Sahel est délaissé, il agonise. Nous sommes aussi des Burkinabè », pouvait-on lire.
« Le Sahel est uni pour dire non à l’incompétence des autorités. Les populations veulent dormir et se réveiller dans la quiétude », a souligné Yaya Dicko, le coordonnateur du mouvement.
Les manifestants expliquent que c’est la dégradation de la situation sécuritaire, humanitaire et le sentiment grandissant d’indifférence, voire d’abandon qui les ont poussés à sortir dans les rues.
Ils réclament entre autres un accès aux produits de première nécessité, le retour de l’administration publique, le ravitaillement régulier des zones à fort défi sécuritaire, et une facilitation de la libre circulation des personnes et des biens sur les principaux axes routiers de la région du Sahel.
Ces populations de la région du Sahel ne demandent qu’à vivre dignement selon le coordonnateur du mouvement : « Que notre droit à la sécurité et à la vie soit garanti sous toutes ses formes, ainsi que l’intégrité du territoire national, l’arrêt de la stigmatisation dans la lutte contre l’extrémisme violent, la facilitation de la libre circulation des personnes et des biens sur tous les axes routiers, la conduite d’enquêtes rigoureuses sur les allégations d’exactions extra-judiciaires et la levée de l’interdiction de circuler de certains types d’engins motorisés à l’intérieur des villes chefs-lieux de provinces » sont entre autres leurs revendications.
pressafrik