Le régulateur européen des médicaments pourrait autoriser jeudi 1er septembre 2022 les premiers vaccins contre le Covid-19 visant spécifiquement le variant Omicron, mais seulement le sous-variant BA.1, et pas encore les derniers sous-variants apparus BA.4 et BA.5.
Vaccins contre le Covid
Le régulateur européen des médicaments pourrait autoriser les premiers vaccins contre le Covid-19 visant spécifiquement le variant Omicron, mais seulement le sous-variant BA.1
L’Agence Européenne des médicaments (EMA) doit discuter jeudi 1er septembre 2022 au cours d’une réunion extraordinaire d’une éventuelle approbation de deux vaccins adaptés, celui de Pfizer/BioNTech et celui de Moderna. Des vaccins ciblant le variant Omicron sont attendus avec impatience par les pays européens afin de pouvoir lancer des campagnes de rappel avant une résurgence redoutée des cas de Covid-19 cet hiver. « L’objectif de la réunion est de conclure l’évaluation des deux candidatures, si possible », a déclaré l’EMA, basée à Amsterdam. « Nous communiquerons les résultats de la réunion le 1er septembre », a-t-elle précisé.
Une approbation dès l’automne
Les deux vaccins dits « bivalents » qui pourraient obtenir le feu vert de l’EMA jeudi ciblent la souche originale du coronavirus, apparu en Chine en 2019, et le sous-variant antérieur BA.1 d’Omicron. Ils ne ciblent cependant pas les contagieux lignages BA.4 et BA.5 du variant Omicron, apparus ces derniers mois comme étant les souches dominantes dans le monde. L’EMA a toutefois récemment déclaré viser l’approbation « dès l’automne » d’un vaccin anti-Covid de Pfizer/BioNTech ciblant les deux sous-variants Omicron BA.4 et BA.5.
Les autorités sanitaires américaines ont autorisé mercredi la nouvelle version des vaccins contre le Covid-19 de Pfizer et de Moderna visant spécifiquement les lignages BA.4 et BA.5 du variant Omicron. Le Royaume-Uni a approuvé mi-août le vaccin Moderna ciblant la souche BA.1 d’Omicron.
Nouvelle vague
Les Etats membres de l’Union européenne utilisent actuellement toujours les mêmes vaccins contre le coronavirus approuvés il y deux ans pour une utilisation contre la souche originale du virus. Ils offrent une certaine protection contre Omicron et ses sous-variants, moins nocifs mais plus contagieux que la souche originale, mais le monde attend des vaccins plus ciblés et efficaces, dans la crainte d’une nouvelle vague cet hiver.
Les autorités sanitaires américaines ont autorisé mercredi la nouvelle version des vaccins contre le Covid-19 de Pfizer et de Moderna visant spécifiquement les lignages BA.4 et BA.5 du variant Omicron (POOL/AFP/Archives – Eugene Hoshiko)
Les autorités sanitaires américaines ont autorisé mercredi la nouvelle version des vaccins contre le Covid-19 de Pfizer et de Moderna visant spécifiquement les lignages BA.4 et BA.5 du variant Omicron (POOL/AFP/Archives – Eugene Hoshiko)
Omicron et ses sous-variants ont été dominants tout au long de 2022, prenant rapidement la place des variants précédents Alpha et Delta. Les sous-variants BA.4 et BA.5 sont notamment responsables d’une vague de nouveaux cas en Europe et aux Etats-Unis ces derniers mois. Tous les variants d’Omicron ont tendance à avoir une évolution plus bénigne de la maladie car ils s’installent moins dans les poumons et davantage dans les voies nasales supérieures, provoquant des symptômes tels que fièvre, fatigue et perte d’odorat.
L’EMA a déclaré que son examen des vaccins adaptés Pfizer et Moderna s’était concentré sur des données d’études en laboratoire et de tests sur la réponse immunitaire contre la souche d’origine et contre le variant Omicron. Les vaccins adaptés à l’étude jeudi « correspondent davantage à la souche originale et au sous-variant BA.1 Omicron », a indiqué l’agence.
sciencesetavenir