L’Ethiopie et l’Erythrée lancent une offensive conjointe contre le Tigré

Une offensive conjointement menée par les forces éthiopiennes et érythréennes a été lancée, très tôt ce matin, contre des zones du Tigré. Cette attaque menée à l’aube a, selon les autorités tigréennes, déclenchée une guerre totale.

Selon les autorités du Tigré, région frontalière de l’Erythrée, c’est une guerre qui est née, dans cette partie Nord de l’Ethiopie entrée en rébellion. Ce jeudi 1er septembre 2022, le commandement des forces rebelles a annoncé que «l’Ethiopie a désormais lancé une offensive conjointe avec les forces d’invasion de l’Erythrée». Information que l’AFP n’a toutefois pas pu confirmer en raison de l’inaccessibilité de la zone des conflits.

Dans leur communiqué, les forces dissidentes ont précisé que cet assaut a été mené par les forces alliées, «après avoir repositionné une force militaire massive en Erythrée». Le commandement des forces rebelles accuse par ailleurs que «l’ennemi, ayant repoussé toutes les offres de paix, déployé d’importantes forces régulières et irrégulières, s’étant allié avec une force étrangère» a, sans aucun doute «entamé une guerre totale».

Après cinq mois de cessez-le-feu, déclaré unilatéralement par le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, les combats entre le gouvernement fédéral éthiopien et les autorités rebelles du Tigré ont repris le 24 août dernier, autour de la partie Sud-est du Tigré. Les deux camps sont entrés en conflit depuis novembre 2020. Pour cette nouvelle escalade, ils s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les nouvelles hostilités.

L’ONU, par la voix de son Secrétaire général, Antonio Guterres, a appelé au calme et à un cessez-le-feu immédiat et à ne pas saper les acquis déjà obtenus dans la résolution de ce conflit. De même, l’Union Africaine, par le canal de son président de la Commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, s’est dit profondément préoccupé et a affirmé «œuvrer pour soutenir un processus politique consensuel dans l’intérêt du pays».

afrik

You may like