La Cour suprême kényane a confirmé lundi l’élection de William Ruto comme 5ème président de la République du Kenya, en rejetant les recours déposés notamment par son rival Raila Odinga, candidat perdant à la présidentielle.
La juge en chef Martha Koome a déclaré que Ruto avait recueilli au moins 50% plus un vote exprimé lors de la présidentielle, ajoutant qu’il n’y avait aucune preuve de divergences dans certaines des neuf questions soulevées par les contestataires.
William Ruto avait été proclamé président élu le 15 août par le président de la Commission électorale (IEBC), Wafula Chebukati, à la suite des élections générales du 9 août. Il a recueilli 7.176.141 voix (50,49 %), contre 6.942.930 voix (48,85%) pour son rival Odinga.
La Cour a également jugé qu’il n’y avait aucune preuve sur d’éventuelles interférences dans le téléchargement et la transmission des résultats depuis les bureaux de vote.
Le jugement de la Cour fait suite à l’examen d’un total de sept recours, déposés par Odinga, des particuliers ou des organisations, qui affirmaient que des irrégularités massives remettaient en cause l’intégrité du scrutin.
Il s’agit de la troisième intervention de la Cour suprême, depuis sa création, pour trancher un litige sur une élection présidentielle.
Lors de la dernière présidentielle de 2017, la plus haute juridiction du pays, saisie par Raila Odinga, avait annulé l’élection et ordonné la tenue d’un nouveau scrutin.
Les élections kényanes ont souvent été synonyme de violences, notamment en 2007, quand des violences post-électorales avaient fait plus de 1.100 morts et des centaines de milliers de déplacés.
Atlasinfo