Sahara : Des partis espagnols accusent Sanchez d’être le responsable de la crise avec l’Algérie

Pedro Sanchez a comparu, hier soir, devant les membres de la Chambre haute du Parlement pour les informer sur les mesures prises par son gouvernement pour faire face à la crise énergétique. Une occasion pour les sénateurs de l’opposition, de droite et d’extrême gauche, de tirer à boulets rouges sur son appui au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental.

Un soutien, que le Parti populaire, Compromis et Mas Madrid, accusent d’être le véritable «coupable» de la crise avec l’Algérie. «Vous avez converti notre premier fournisseur de gaz en un ennemi énergétique», a lancé le président du PP, Alberto Núñez Feijoó en direction de Pedro Sanchez.

Pour sa part le parti Compromis, de la région de Valence, a estimé que l’Espagne est désormais «plus vulnérables énergétiquement», en raison de son alignement sur les positions du Maroc. Le représentant de Mas Madrid, une autre petite formation d’extrême gauche au même titre que Compromis, a souligné que «ce n’est pas José Manuel Albares qui va payer la facture de gaz, elle sera payée par les familles de travailleurs». Et d’inviter le chef de l’exécutif à «respecter le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». Des positions en phase avec la ligne politique défendue par l’Algérie qui conditionne la normalisation des relations avec l’Espagne à la révision de Sanchez de son appui au Maroc.

Animé par d’autres calculs, un sénateur de Coalition Canaria a accusé Pedro Sanchez de «mentir publiquement», lorsqu’il avait affirmé que l’archipel «bénéficiera» de la reprise des relations avec le Maroc. «Les 9 255 migrants irréguliers arrivés en 2021 sont passés 11 057 le 5 septembre 2022», a-t-il précisé.

Le chef du gouvernement a répondu à ces critiques en affirmant que son pays dispose d’un approvisionnement garanti en gaz naturel. Fort de cet atout, il a annoncé sa détermination à aider l’Europe du Nord à surmonter les coupures de livraison de gaz de la Russie.

yabi

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