Bobi Ladawa / L’épouse du Maréchal Mobutu raconte ses derniers moments: son dernier mot…

Elle a été la dernière épouse du Maréchal Mobutu Sesse Seko décédé le 7 septembre 1997. Depuis 25 ans, Mobutu repose dans un cimetière au Maroc. C’est dans ce pays qu’elle vit aussi. Sur les derniers jours de Mobutu, elle est restée muette pendant plus de deux décennies. Hier, Bobi Ladawa, l’épouse de Mobutu a livré des secrets.

Bobi Ladawa, l’ex-première dame du Zaïre a finalement parlé près de 30 ans après la mort de Mobutu Sesse Seko. Entre autres sujets évoqués avec une radio congolaise, son exil au Maroc. Elle se dit à l’aise et en sécurité dans ce pays qui a accueilli son mari malade et en fuite en mai 1997. Mais cinq mois après son arrivée au Maroc, la santé de Mobutu se dégrade fatalement. Malgré les soins, il décède le 7 septembre 1997. Bobi Ladawa a vécu de près ses derniers instants. Elle en donne un récit exclusif.

“Le maréchal fut en contact avec la France, je ne sais pas ce qui s’est passé puis c’est le défunt roi ici au Maroc qui a voulu nous accueillir. Il dit au maréchal : personne, ni français ou américain, ne peut m’empêcher de t’assister, tu es mon ami”… C’est ainsi qu’un hôtel fut mis à notre disposition pendant près de deux mois. On refusait même l’accès aux touristes car l’hôtel était mis à notre disposition« , raconte Bobi Ladawa.

Qui poursuit sur l’état de santé de Mobutu et comment sa mort lui a été annoncée par ses médecins: « Quelques temps après nous fûmes déplacés vers un hôtel privé, et il suivait les soins, prostate et cancer, mais il n’y avait pas de changement. Après beaucoup des soins, les médecins finirent quand même par nous dire qu’il ne restait plus beaucoup des jours à vivre. Les médecins lui dirent cela directement en face, et cela m’irritait beaucoup. Même le médecin répéta cela plusieurs fois dans ses oreilles mais le maréchal resta silencieux ».

Bobi Ladawa révèle qu’avant sa mort, Mobutu « ne laissa pas beaucoup des mots ». « Il m’appela ce jour-là, il me dit “PARDON”, à mon grand étonnement, je lui répliquai “pourquoi me dis-tu pardon ?” Il ne répliqua point et je lui ait dit une fois de plus : moi aussi je te dis pardon et au nom de tous les enfants du Zaïre, je dis aussi pardon et que tu ne partes pas avec une moindre rancœur des Zaïrois«

« On m’appela deux heures après, avant-midi, pour me dire que c’est fini. Que je vienne embrasser mon époux pour la dernière fois et l’on me raconta que je fus évanouie mais je ne me rappelle de rien. Et dès ce jour là, personne , pas même mes enfants, personne n’a pu découvrir là où serait cachées les grosses sommes d’argent dont tout le monde parlait”, dira Bobi Ladawa sur les antennes de Top FM Congo.

afrikmag

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