Bouclier tarifaire : Bruno Le Maire justifie le dispositif pour les foyers, mais l’écarte pour les entreprises

France's Minister for Economy, Finance, Industry and Digital Security Bruno Le Maire talks to the press about the "Bouclier energetique" (energy shield) at the Economy Ministry in Paris on May 30, 2022. The "bouclier energetique" aims at protecting French purchasing power by a series of governmental measures. (Photo by Eric PIERMONT / AFP)

« Au bout du compte, l’inflation est une charge qui doit équitablement répartie, a insisté le ministre de l’Économie. Tout ne peux pas reposer sur les épaules de l’État. »

« Non.

Je lui dis non. » Bruno Le Maire a fermement écarté, lundi 12 septembre, l’idée de mettre en place un bouclier tarifaire pour les entreprises, comme l’a réclamé, par exemple, Michel-Édouard Leclerc.

« Il connaît ma position, nous en discutons, a insisté le ministre de l’Économie. La différence entre les ménages et les entreprises, c’est que les entreprises, quand elles ont une forte augmentation de leurs coûts de l’électricité ou du gaz, elles peuvent le reporter au moins en partie sur le prix de vente. »

Interrogé sur le risque inflationniste si les entreprises répercutent les hausses de prix, le ministre a répondu : « Mais du coup qui paie (en cas de bouclier tarifaire, ndlr) ? C’est l’État. Donc le contribuable. »

« Au bout du compte, l’inflation est une charge qui doit équitablement répartie, a-t-il insisté. Tout ne peux pas reposer sur les épaules de l’État. »

« Je rappelle également que les entreprises qui consomment le plus de gaz, le plus d’électricité, ou qui ne peuvent pas reporter sur le prix, elles, nous les protégeons », a également déclaré Bruno Le Maire.

Quant au bouclier tarifaire pour les particuliers, Bruno Le Maire a détaillé la « stratégie » du gouvernement pour 2023. « D’abord, le maintien d’un bouclier qui protège tous les français », sans lequel la facture d’électricité augmenterait de 120 euros par mois et celle de gaz de 180 euros. « Ce serait insupportable », a insisté le ministre.

Toutefois, « il faut bien passer, quand même, un certain nombre de hausses, même si elles sont contenues », a-t-il souligné. « Il serait complètement irresponsable de faire peser la charge de ces augmentations uniquement sur le budget de l’État, selon Bruno Le Maire. (…) Il y aura en 2023 une hausse contenue des prix du gaz et de l’électricité. »

Enfin, le ministre de l’Économie a assuré que le chèque énergie serait maintenu pour les ménages les plus modestes, « de manière plus ciblée ».

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