Au Maroc, la campagne de vaccination anti-covid avance très lentement avec une centaine de personnes vaccinées en moyenne, par jour, dans tout le Royaume. Ainsi, et depuis le lancement de la campagne en janvier 2021, quelque 24.897.986 de personnes ont bénéficié de la D1, 23.391.427 de la D2, 6.776.384 de la D3 et enfin 44.118 ont bénéficié de la D4.
L’afflux des citoyens pour la vaccination est donc très timide, alors que le Maroc dispose encore d’un stock de 12 millions de vaccin anti-covid, dont 1 million de Pfizer et 11 millions de Sinopharm, selon Dr. Said Afif, membre du comité de vaccination anti-covid et président de la Société marocaine des sciences médicales et d’InfoVac Maroc.
Tout en insistant comme à son habitude sur l’importance de la vaccination, surtout pour les sujets âgés et à risque, Dr. Afif a estimé qu’il fallait profiter des avancés qu’a réalisé le Maroc en matière de gestion de la crise sanitaire et la vaccination anti-covid, ce qui lui a permis de passer au niveau vert de transmission.
« Aujourd’hui, il faut insister sur la vaccination en urgence des personnes âgées de plus de 60, ainsi que les sujets à risque qui ont des pathologies chroniques ( diabète, HTA, insuffisance cardiaque, etc ), d’autant plus que l’injection de la 3e ou 4e dose permet une immunisation après 3 à 4 jours de l’injection au lieu des 15 jours précédemment annoncés « , explique le spécialiste.
Selon Dr. Afif, il faut être prêt pour cette saison d’automne-hiver, qui connaîtra dès la 3e semaine de septembre le lancement de la vaccination contre la grippe saisonnière. « On s’attend à ce qu’il y ait une hausse des cas de grippe saisonnière cette année. Il faut donc être prêt« , a-t-il ajouté.
Ainsi, l’accélération du rythme de vaccination anti-covid, qui connaît un ralentissement étonnant depuis le début de l’été, permettra au Maroc de se protéger contre une probable vague épidémique durant la saison hivernale, comme annoncé en août dernier par Dr. Mouad Mrabet, Coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique.
En effet, Dr. Mrabet avait invité la population vulnérable (personnes âgées et/ou avec maladie(s) chronique(s)), à compléter le schéma vaccinal (Booster et rappel), avant d’alerter sur l’arrivée d’une « autre vague très probable durant la saison hivernale » . Il a ainsi appelé les sujets symptomatiques à consulter rapidement, à s’auto-isoler et à prendre précocement et correctement leur traitement.
En juillet dernier, le même responsable au MSPS avait confié lors de son point épidémiologique hebdomadaire que l’âge moyen des patients décédés est de 68 ans et 84% ont plus de 60 ans. Aussi, 95% d’entre eux, souffraient de maladies chroniques, avait précisé le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé.
En ce qui concerne leur statut vaccinal, Dr. Mrabet avait indiqué que 42 % n’étaient absolument pas vaccinés et 34 % avaient reçu une ou deux doses il y a plus d’un an. Dix personnes qui avaient reçu trois doses sont aussi décédées, avait-il précisé, notant que plus de six mois se sont toutefois écoulés depuis la réception de la troisième dose. Cependant, il a indiqué que ces personnes étaient âgées de plus de 62 ans et souffraient de maladies chroniques.
hespress