Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé, mardi, à une « révolution » en matière des énergies renouvelables pour réduire drastiquement les émissions de carbone.
« Tous les pays doivent renforcer leur ambition climatique nationale chaque année, jusqu’à ce que nous soyons sur la bonne voie », a-t-il insisté dans un message à l’occasion de la publication d’un rapport multi-agences sur l’état de la science climatique.
Il a fait observer que le G20, “qui est responsable de 80% des émissions globales, doit montrer la voie », soulignant qu’aucune nouvelle centrale au charbon ne doit être construite, le charbon étant progressivement éliminé d’ici 2030 pour les pays de l’OCDE et d’ici 2040 pour tous les autres.
Le chef de l’ONU a averti que les impacts du changement climatique « se dirigent vers des territoires de destruction inexplorés », déplorant que chaque année, “nous doublons cette dépendance aux combustibles fossiles, même si les symptômes s’aggravent rapidement”.
Le nouveau rapport, dirigé par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), avertit que le monde « va dans la mauvaise direction » en matière de changement climatique.
Alors que les concentrations de gaz à effet de serre continuent d’augmenter dans l’atmosphère et que les dirigeants mondiaux ne parviennent pas à adopter des stratégies pour maintenir le réchauffement en dessous de 1,5 degré Celsius par rapport aux températures préindustrielles, la Terre se rapproche de points de basculement climatiques dangereux, selon le rapport de United in Science.
Le réchauffement, lié à l’activité humaine, ne connaît pas de répit. Les auteurs du rapport estiment qu’il existe une probabilité de 93% pour qu’au moins l’une des cinq prochaines années soit plus chaude que l’année la plus chaude jamais enregistrée, 2016.
Hespress