L’Etat allemand a vendu toutes ses parts restantes dans le capital du groupe aérien Lufthansa, où il était entré à hauteur de 20% en 2020 lors d’un plan de sauvetage massif face à la pandémie de coronavirus.
Le fonds de stabilisation de l’économie, organe public qui détenait ces actions, « a vendu ses dernières participations à (…) des investisseurs internationaux », a-t-il indiqué mardi soir.
« Cela apporte une conclusion réussie à la stabilisation de Lufthansa. Lufthansa est à nouveau totalement entre des mains privées », s’est de son côté félicité le PDG du groupe, Carsten Spohr, dans un communiqué.
Après cette annonce, le titre du groupe chutait à 09H42 GMT de 3,40%, à 6,11 euros, sur l’indice MDax de la Bourse de Francfort.
Lufthansa a été sauvé de la faillite par le gouvernement allemand en juin 2020, alors qu’il était frappé de plein fouet par la pandémie de coronavirus.
Berlin a accordé au groupe un plan d’aide massif de 9 milliards d’euros, comportant une entrée publique au capital à hauteur de 20%.
Mais cette participation a toujours été considérée comme temporaire par les pouvoirs publics, devant cesser dès que la situation s’améliore.
Cette opération intervient d’ailleurs après plusieurs ventes, qui avaient déjà abaissé la présence publique à 14,09% en 2021 et 9,92% en juillet dernier.
La cession de ces dernières parts a rapporté 1,07 milliard d’euros à l’Etat, pour qui l’opération été globalement profitable, avec un « solde positif de 760 millions d’euros ».
« Le plan d’aide du gouvernement a aidé avec succès l’entreprise à passer au travers de cette crise », a affirmé le fonds de stabilisation dans son communiqué.
Le groupe, qui détient les compagnies Austrian, Swiss, Eurowings et Brussels Airlines, va en effet mieux, après avoir connu des pertes massives pendant la pandémie.
L’entreprise a réalisé pour la première fois en plus de deux ans un bénéfice net au deuxième trimestre de cette année, tiré par son activité de fret, notamment.
Après avoir supprimé plus de 30.000 emplois depuis 2020, Lufthansa prévoit aussi d’embaucher 5.000 personnes cette année, et un nombre équivalent en 2023.
AFP