Les Guinéens en quête de médicaments devront désormais se rendre dans les pharmacies. Les autorités veulent éradiquer le marché parallèle des produits pharmaceutiques, mais tentent aussi de faire fermer les cliniques clandestines. Tous les professionnels qui ne disposent pas d’agrément avaient jusqu’à jeudi pour stopper leur activité.
Une réunion d’échange était organisée, vendredi 16 septembre, au gouvernorat de la ville de Conakry. Dans la salle bondée, les chefs de quartier, les maires, les administrateurs de marché et quelques pharmaciens. Devant eux, les officiels détaillent la stratégie de l’État pour enrayer le fléau des faux médicaments.
Beaucoup de Guinéens ont l’habitude d’acheter au marché noir. L’État est prêt à prendre le relais, selon le secrétaire général du ministère de la Santé, Mohamed Lamine Yansané. « L’État a libéré tout le capital de la pharmacie centrale de Guinée qui a eu le temps de commander des médicaments au niveau des fabricants. Et le dispatching est fait. Notre objectif est que les médicaments publics puissent être disponibles jusqu’au dernier kilomètre à l’intérieur du pays. »
Des mesures d’accompagnement doivent permettre l’installation de jeunes pharmaciens dans les préfectures où il n’y a pas de point de vente privé.
« Guerre sans fin »
« Cette guerre est sans fin, 90% de ces points de vente aujourd’hui sont fermés, explique le patron de la gendarmerie nationale, le colonel Balla Samoura. Cela n’empêchera pas tout à l’heure que des patrouilles de ratissage se tiennent dans toutes les villes et sur tout le territoire national. »
Trois pick-up et deux 4×4 se mettent en branle, direction le marché Niger. « Celui qui tente de rouvrir, c’est la loi qui va statuer son sort. C’est aussi simple que clair. » Aucun vendeur n’a osé ouvrir ce matin-là. Mais cela va-t-il durer ? La précédente interdiction de 2019 n’avait pas donné de résultats sur le long terme.
RFI