L’hématidrose, appelée aussi « sueur de sang », est une maladie très rare qui s’expliquerait par un dysfonctionnement hormonal provoquant un dérèglement de la production d’adrénaline atteignant des taux vingt fois supérieurs à la moyenne.
Dans la culture occidentale, la suée de sang renvoie à un épisode crucial du christianisme : l’étrange sueur qui couvrit le corps de Jésus, juste avant que Judas ne lui donne le baiser du traître, marquant le début de sa Passion. Mais dans le monde contemporain, ce phénomène relève d’une maladie très rare nommée hématidrose, qui s’expliquerait par un dysfonctionnement hormonal provoquant un dérèglement de la production d’adrénaline atteignant des taux vingt fois supérieurs à la moyenne.
Conséquence de cette surproduction : une anxiété accrue, accompagnée d’une élévation anormale de la pression sanguine entraînant une dilatation extrême des très fins vaisseaux de la peau… jusqu’à leur rupture. Le sang se déverserait alors dans les glandes sudoripares voisines et franchirait la barrière cutanée. Cette transpiration de sang s’observe surtout au niveau des mains et du visage, avec parfois l’apparition de larmes de sang, sans aucune blessure ni anomalie de coagulation.
28 cas rapportés entre 2004 et 2017
Si les cas d’hématidrose restent rares, on en trouve mention jusque dans les écrits d’Aristote, et l’historienne médicale et hématologue canadienne Jacalyn Duffin rapporte 28 cas, entre 2004 et 2017, ayant fait l’objet de publications. Cette maladie touche le plus souvent des jeunes filles, 14 ans en moyenne, et les symptômes spectaculaires perdurent environ quatre années. La prescription d’un médicament bêtabloquant permet de réduire le nombre de crises.
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