Le Tchad est en pleine crise sociale depuis que les fonctionnaires ont arrêté de travailler. Le bras de fer avec le fils d’Idriss Deby se poursuit. C’est dans cette atmosphère tendue que le front politique aussi se durcit. Aujourd’hui, c’est le ministre des affaires étrangères qui rend le tablier.
Le chef de la diplomatie tchadienne n’est plus le ministre Cherif Mahamat Zene. Il a écrit une lettre pour présenter sa démission au chef de l’Etat, le général Mahamat Idriss Deby, chef de la junte militaire qui dirige le Tchad. Cherif Mahamat Zene en avait assez d’être court-circuité dans l’exercice de ses fonctions par des proches du chef de la junte.
« Depuis quelques mois, mon engagement et ma volonté de servir mon pays, sont contrariés par des initiatives et actions parallèles de certains membres » du cabinet du chef de la junte et du gouvernement, dit-il. Chérif Mahamat Zene ne passe pas par quatre chemins pour fustiger la main noire de Deby dans ce sabotage.
Chérif Mahamat Zene refuse donc de servir de reine d’Angleterre au ministère des affaires étrangères. « Devant une situation aussi malsaine que confuse et inacceptable, entretenue à dessein, et dépouillant le département que je dirige de toutes ses prérogatives, et me réduisant a un simple figurant, il ne me parait ni opportun, ni responsable de continuer à occuper mon poste », termine le ministre démissionnaire.
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