Le Kirghizistan et le Tadjikistan signent un protocole d’instauration de la paix

La situation s’est calmée à la frontière entre le Tadjikistan et le Kirghizstan. En fin de semaine passée, des affrontements armés se sont produits à la frontière entre ces deux ex-républiques soviétiques d’Asie centrale, causant près d’une centaine de morts en quatre jours. Ce lundi 19 septembre, les chefs des services spéciaux du Kirghizistan et du Tadjikistan ont signé un protocole d’instauration de la paix.

La situation s’est stabilisée à la frontière entre le Tadjikistan et le Kirghizstan. Une paix relative, couchée sur le papier par les chefs des services de sécurité des deux pays, présents sur place depuis vendredi dernier.

Le bilan est lourd : une centaine de morts, quantité de blessés et 140 000 personnes, essentiellement kirghizes, qui ont dû quitter temporairement leur domicile.

Il y a eu trois ou quatre autres tentatives de cessez-le-feu ces deniers jours, dont une conclue entre les chefs d’État kirghize, Sadyr Japarov, et tadjik, Emomali Rahmon. Toutes avaient échoué. C’est dire si la situation était envenimée, mais a aussi des racines profondes.

Plusieurs clashs meurtriers se sont produits dans cette région ces dernières années. La faute à des limites administratives fixées à l’époque soviétique et subitement devenues en 1991 des frontières internationales. Des frontières en dentelles, avec pas moins de huit enclaves dont la raison d’être apparait absurde aujourd’hui notamment pour ce qui est de l’accès à l’eau ou aux pâturages des habitants de cette partie de la vallée du Ferghana, une des zones les plus densément peuplées de la planète.

rfi

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