Placé dans un hôpital psychiatrique d’ici à sa prochaine comparution, Muhammad Khan souffre de « délires », selon le juge en charge de l’affaire.
ROYAUME-UNI – C’était donc l’acte d’un individu en proie à des délires. L’homme qui avait été arrêté à Westminster Hall après avoir tenté d’approcher le cercueil d’Elizabeth II, exposé pour que les Britanniques puissent lui rendre un dernier hommage, voulait vérifier qu’elle était bien décédée, a indiqué le juge devant qui il a comparu ce mardi 20 septembre.
Vendredi 16 septembre, Muhammad Khan, 28 ans, avait fait la longue queue qui serpentait à travers Londres pour approcher la dépouille de la souveraine décédée le 8 septembre à 96 ans. Une fois entré dans le hall de Westminster, où elle reposait, il avait quitté le tapis en direction du catafalque et avait saisi des deux mains un tissu qui drapait le cercueil.
3 June 2017, eleven killed in a combined vehicle and knife attack at Westminster. Late May 2017 a suicide bomber killed 22 people at Manchester Ariana Grande concert. Scary stuff #LondonBridge bar.
In #Leicester Hindus under attack but Islamist extremism questions Hindutva. pic.twitter.com/IOw1MdDFnY
— Kanwaljit Arora (@mekarora) September 18, 2022
Rapidement arrêté par la police, il a comparution mardi devant le tribunal de Westminster pour deux chefs d’accusation de trouble à l’ordre public.
Prêt à forcer l’entrée des résidences royales
Le prévenu « souffre de délires et pense que la Reine n’est pas morte », a indiqué le juge Michael Snow, « il pense que le roi Charles a quelque chose à voir avec cela et qu’il pourrait aller au château de Windsor pour lui rendre hommage, mais aussi parce qu’il pense toujours qu’elle est vivante. »
Le juge n’a pas posé de question à Muhammad Khan, que les médecins ont jugé inapte à prendre part à la procédure. Celui-ci a juste confirmé son nom, sa date de naissance, son adresse et est intervenu une fois. « Le prévenu a affirmé que la reine n’était pas morte et qu’il s’était approché du cercueil parce qu’il voulait vérifier par lui-même », a détaillé le procureur Luke Staton.
« Il a dit qu’il avait l’intention de se rendre aux funérailles », a-t-il ajouté, qu’il « avait prévu d’écrire à la famille royale et, si elle ne répondait pas, d’aller au château de Windsor, au palais de Buckingham et à Balmoral pour essayer de parler à la reine ».
« Je devrais entrer par effraction pour essayer d’établir le contact », a lui-même déclaré à la cour Muhammad Khan, ajoutant qu’il aurait tenté « aussi longtemps » qu’il était en vie.
Muhammad Khan a été libéré sous caution à condition qu’il reste dans un hôpital psychiatrique de l’Est de Londres, jusqu’à sa prochaine comparution devant le même tribunal le 18 octobre.
huffingtonpost