L’Assemblée générale de l’ONU s’est poursuivie mercredi à New York sur fond de multiples crises internationales. Le président américain Joe Biden a fustigé la Russie et s’est dit favorable à une réforme majeure du Conseil de sécurité. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est exprimé en vidéo, réclamant une « punition juste » contre Moscou et la mise en place d’un tribunal spécial.
- 3 h 09 : Londres promet son aide militaire à l’Ukraine jusqu’à sa victoire
« À ce moment critique du conflit, je promets que nous maintiendrons ou augmenterons notre soutien militaire à l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra (…) Nous ne serons tranquilles que lorsque l’Ukraine aura triomphé », a assuré la Première ministre britannique, Liz Truss, mercredi soir à la tribune des Nations unies.
- 2 h 40 : « grand temps » de prendre au sérieux les « pertes et dommages » liés au climat, lance le chef de l’ONU
Il est « grand temps d’une discussion sérieuse » et « d’actions significatives » concernant les dommages causés par le changement climatique déjà subis notamment par les pays en développement, a plaidé mercredi le secrétaire général de l’ONU.
À moins de deux mois de la COP27 à Charm el-Cheikh, en Égypte, Antonio Guterres et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi – à distance – ont réuni à huis clos divers dirigeants de pays développés et en développement pour de « francs échanges » sur l’action climatique.
Il a appelé les gouvernements à s’attaquer d’ici la COP27 à « quatre problèmes brûlants » : la hausse des ambitions en matière de réduction des émissions de CO2, l’aide aux pays les plus vulnérables, l’adaptation face aux impacts et son financement qui doit être accru, et enfin les « pertes et dommages ».
Ce dernier point, qui est devenu un élément crucial des négociations climat, concerne les dommages déjà causés par la multiplication des événements météorologiques extrêmes, que n’ont pu empêcher ni les mesures pour freiner le réchauffement ni celles pour s’adapter à ses conséquences. Et pour lesquels les pays en développement réclament des compensations.
« Il est grand temps d’avoir une discussion sérieuse et des actions significatives sur cette question », a insisté Antonio Guterres. « J’espère que la COP27 en Égypte va s’y mettre », a-t-il ajouté, y voyant une question de « justice climatique, de solidarité internationale et de construction de la confiance ».
- 1 h 09 : Tshisekedi, Kagame et Macron veulent réduire la tension dans l’est de la RD Congo
Les présidents de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi, du Rwanda Paul Kagame et de la France Emmanuel Macron sont convenus mercredi, lors d’une rencontre à New York, « d’agir de concert » pour lutter contre les violences dans l’est de la RD Congo, a annoncé l’Élysée.
Lors d’un entretien en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, les trois dirigeants « ont marqué leur préoccupation face à la recrudescence des violences dans l’est de la RD Congo et leur résolution à apporter une réponse régionale et coordonnée à la menace portée par le groupe terroriste ADF dans la région », a indiqué la présidence française dans un communiqué.
- 23 h 20 : Volodymyr Zelensky exige devant l’ONU un « juste châtiment » contre la Russie
Le président ukrainien a exigé devant l’ONU un « juste châtiment » contre la Russie, dénonçant avec force l’invasion de son pays par les troupes russes et appelant à la mise en place d’un tribunal spécial.
« Un crime a été commis contre l’Ukraine et nous exigeons un juste châtiment » contre la Russie, a déclaré Volodymyr Zelensky en s’adressant via un message vidéo à l’Assemblée générale de l’ONU. N’ayant pas pu se rendre à New York, le dirigeant avait obtenu cette autorisation exceptionnelle des États membres.
Dans son discours, qui s’est achevé sous les ovations et applaudissements des représentants présents dans la salle, Volodymyr Zelensky a lancé une virulente diatribe contre la Russie pour son agression contre l’Ukraine.
« Nous ne laisserons pas cette entité prévaloir sur nous », a-t-il lancé, vêtu comme toujours d’un tee-shirt vert kaki, et appelant à la création d’un tribunal spécial pour juger la Russie « pour son crime d’agression contre notre État ». Il a prononcé le mot « châtiment » pas moins d’une quinzaine de fois tout au long de son discours.
Le président ukrainien a également appelé à la création d’un fonds de compensation pour l’Ukraine et estimé que la Russie devrait être privée de son droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU.
- 21 h 45 : « l’Afrique trouverait sa juste au place », au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, assure Alassane Ouattara
Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a plaidé à la tribune des Nations Unies pour une représentation du continent africain au sein du conseil de sécurité de l’ONU. « L’Afrique y trouverait sa juste au place », a déclaré le dirigeant ouest-africain qui a insisté sur l’importance d’une meilleure « collaboration » et d’une plus grande « solidarité » entre les États pour faire face aux défis du changement climatique.
- 20 h 10 : « les pays du Sud appellent à la démocratisation de la gouvernance mondiale », déclare le président kényan
Face aux crises climatique, sécuritaire et sanitaire, le nouveau président kényan a appelé à « une démocratisation de la gouvernance mondiale ».
Soulignant « l’urgence » à agir, William Ruto a également exhorté l’Occident à soutenir l’adaptation des pays du Sud au changement climatique en « respectant leurs engagements financiers » et « en partageant des technologies ».
- 19 h 58 : la guerre en Ukraine « menace la stabilité dans les Balkans occidentaux », estime le président de la Slovénie
Le président de la Slovénie, Borut Pahor, a assuré que l’invasion russe de l’Ukraine représentait « une menace à la stabilité dans les Balkans occidentaux » et appelé au dialogue pour que « l’espoir d’une paix durable » en Europe « revienne dans nos cœurs ».
- 19 h 45 : « exclure l’Afrique du Conseil de sécurité est injuste », selon la Namibie
Le président de la Namibie, Hage Geingob, a réclamé une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU « conformément à la position commune africaine ». Selon lui, « exclure l’Afrique du Conseil de sécurité est injuste » et son fonctionnement actuel ne permet pas de « relever les défis » auxquels le monde est confronté.
- 17 h 38 : « Il est impossible de gagner une guerre nucléaire », lance Joe Biden
« Il est impossible de gagner une guerre nucléaire et il ne faut pas la mener », a lancé le président des États-Unis Joe Biden à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU.
« Nous ne permettrons pas à l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire », a-t-il assuré. Il a aussi qualifié la menace formulée par la Russie de « mépris dangereux » de ses responsabilités en matière de non prolifération nucléaire.
- 17 h 36 : les États-Unis se tiennent « aux côtés des courageuses femmes d’Iran », dit Biden à l’ONU
Joe Biden a assuré que les États-Unis étaient « aux côtés des courageuses femmes d’Iran » alors que Téhéran est confronté à de violentes manifestations depuis la mort d’une jeune femme arrêtée par la police des mœurs.
« Nous sommes aux côtés des courageux citoyens et des courageuses femmes d’Iran, qui manifestent en ce moment même pour défendre leurs droits les plus élémentaires », a affirmé le dirigeant américain.
- 17 h 32 : Biden affirme vouloir « augmenter » le nombre de pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU
Le président américain Joe Biden s’est dit favorable à une réforme majeure du Conseil de sécurité de l’ONU en augmentant le nombre de ses membres.
Le président américain a notamment appelé à « augmenter le nombre de membres permanents et non permanents » de cette instance majeure de l’ONU afin que des pays d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes puissent y être représentés.
- 17 h 15 : la Russie a « violé de manière éhontée » les principes fondateurs des Nations unies, selon Biden
Le président américain Joe Biden a accusé la Russie à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU d’avoir « violé de manière éhontée » les principes fondateurs de la Charte des Nations unies.
« Cette guerre anéantit le droit de l’Ukraine à exister, tout simplement », a lancé le président américain, dénonçant l’invasion par un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU de son voisin.
- 16 h 38 : Biden va prononcer une « ferme condamnation » de la Russie
Dans son discours très attendu à l’Assemblée générale des Nations unies, Joe Biden exprimera une « ferme condamnation de la guerre injuste livrée par la Russie à l’Ukraine », a fait savoir un responsable de la Maison Blanche, qui n’a pas souhaité être nommé.
Selon cette source, le président américain répondra aux dernières annonces du président russe Vladimir Poutine, qui a décrété mercredi une mobilisation de 300 000 réservistes et menacé d’utiliser l’arme nucléaire.
- 16 h 30 : Biden annonce 2,9 milliards de dollars pour lutter contre l’insécurité alimentaire
Le président américain Joe Biden doit annoncer devant l’Assemblée générale des Nations Unies une nouvelle aide de 2,9 milliards de dollars pour lutter contre l’insécurité alimentaire dans le monde, selon un communiqué de la Maison Blanche.
Ce nouveau financement, qui s’ajoute à une somme de 6,9 milliards de dollars déjà promise cette année par Washington pour lutter contre la faim dans le monde, sera alloué comme suit : 2 milliards destinés à des interventions humanitaires d’urgence, 783 millions pour des projets de développement de plus longue haleine, et une contribution de 150 millions au « Global Agriculture and Food Security Program », une plate-forme internationale lancée au niveau du G20 après la crise financière et économique de 2008.
15 h 53 : l’Iran ne cherche pas à se doter d’armes nucléaires, affirme le président Raïssi
L’Iran ne cherche pas à se doter d’armes nucléaires, a affirmé son président Ebrahim Raïssi à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, alors que les négociations sur l’accord sur le programme nucléaire de Téhéran se trouvent dans l’impasse.
« La République islamique d’Iran ne cherche pas à construire ou à obtenir des armes nucléaires et de telles armes n’ont pas leur place dans notre doctrine », a assuré le président iranien.
15 h 38 : Ebrahim Raïssi réclame « justice » pour la mort du Général Soleimani
Le président iranien a réclamé « justice » à la tribune de l’ONU après l’assassinat, en janvier 2020, du général Soleimani, commandant de la Force Al-Qods du corps des Gardiens de la révolution islamique, ciblé par une frappe aérienne américaine devant l’aéroport de Bagdad en Irak.
15 h 31 : le président iranien accuse l’Occident d’avoir « deux poids, deux mesures » sur les droits des femmes
Le président iranien Ebrahim Raïssi a accusé l’Occident d’avoir « deux poids, deux mesures » concernant le droits des femmes, alors que les manifestations se succèdent dans son pays après la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs.
« Il y a deux poids, deux mesures, avec une attention portée seulement d’un côté et pas partout », a déclaré le président devant l’Assemblée générale de l’ONU, évoquant les morts de femmes de peuples autochtones au Canada ou les actions israéliennes dans les territoires palestiniens.
« Cela montre que la place de l’accusé et du défenseur ne doit pas être jugée seulement à l’aune de ce qui est présenté par certains », a-t-il ajouté.
15 h 22 : le président iranien Ebrahim Raïssi monte à la tribune de l’ONU
C’est l’un des discours les plus attendus de la 77e Assemblée générale de l’ONU. Le président iranien devrait évoquer à la tribune de l’ONU le programme nucléaire iranien, sujet majeur de préoccupation pour la communauté internationale.
« La balle est maintenant dans le camp de l’Iran », a insisté Emmanuel Macron mardi après une longue rencontre avec son homologue iranien, alors que des négociations sont en cours pour redonner vie à l’accord nucléaire de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.Guerre en Ukraine
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Le président français a également assuré avoir « insisté sur le respect des droits des femmes » alors que des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes iraniennes après la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs.
14 h : le président ukrainien Volodymyr Zelensky présent à l’ONU via un message vidéo
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’exprimera via un message vidéo grâce à une autorisation spéciale votée la semaine dernière par les États membres de l’ONU.
L’Ukraine sera ainsi au cœur des propos des dirigeants de la planète, notamment du président américain alors que la Maison blanche a dénoncé mardi des « simulacres » de référendums en Ukraine.
Les autorités installées par Moscou dans quatre régions d’Ukraine ont annoncé la tenue en urgence, du 23 au 27 septembre, de « référendums » d’annexion par la Russie. Des « référendums fictifs » que « nous n’accepterons pas », a assuré à la tribune le chancelier allemand Olaf Scholz tandis que le président français Emmanuel Macron dénonçait une « parodie ».
AFP