L’accès à Internet est très restreint en Iran où des manifestations liées au décès en détention d’une jeune femme sont violemment réprimées. View on euronews
Manifestation de soutien à Mahsa Amini.
C’était une première réaction très attendue. Depuis New York, où il assistait à l’Assemblée générale de l’ONU, le président iranien est rapidement revenu sur les manifestation qui secouent l’Iran depuis plusieurs jours. Une jeune femme de 22 ans est morte suite à son arrestation par la police des moeurs suscitant la colère d’une partie de la population iranienne.
« Lorsque ces incidents se produisent dans le monde entier, la même norme doit être appliquée. Pourquoi ne pas demander exactement la même chose pour ceux qui perdent la vie aux mains des forces de l’ordre et d’autres agents partout en Occident, en Europe, en Amérique du Nord, aux États-Unis d’Amérique ? Ceux qui subissent des passages à tabac injustes, pourquoi n’y a-t-il pas d’enquêtes qui suivent ? », a fait mine de s’interroger Ebrahim Raïssi.
Dénoncer le deux poids deux mesures de l’Occident pour peut être mieux cacher ce qu’il se passe actuellement en Iran. La répression est actuellement particulièrement violente. Si les autorités avancent toujours le chiffres de 17 morts, il pourrait être bien plus lourd. L’ONG Human Rights Watch parle de 31 décès, le Centre pour les droits humains en Iran (CHRI) basé à New York affirment lui que 36 personnes sont mortes depuis le début des manifestations.
« Attendez-vous à ce que ce bilan monte. Les dirigeants internationaux doivent faire pression sur les responsables iraniens pour autoriser les manifestations sans recours à des armes létales », a expliqué l’ONG sur Twitter.
Signe d’un nouveau raidissement du pouvoir, depuis deux jours les autorités ont coupé l’accès à Whatsapp et Instagram, les deux réseaux les plus populaires du pays, particulièrement utilisés par la jeunesse. Celle-là même qui est dans la rue.
euronews