La nation championne du monde en 2018 a été pas mal critiquée il y a quelques mois pour son « silence » au sujet des droits de l’homme au Qatar. L’organisation Amnesty International avait carrément adressé une lettre à l’équipe de France pour que la voix des champions du monde se fasse entendre, notamment sur les conditions de travail. La Fédération Française de Football a fini par publier un communiqué à ce sujet. Elle reconnaît le travail de l’ONG et respecte sa position vis-à-vis de l’organisation de la Coupe du monde au Qatar (20 novembre-18 décembre), tout en affirmant qu’elle a déjà fait remonter des éléments par le passé sur la question des droits de l’Homme.
« Amnesty international est une organisation admirable que nous respectons. Elle est bien entendu libre de soutenir le Danemark et non la France. La FFF déplore néanmoins cette campagne de stigmatisation. La FFF et l’équipe de France sont libres de s’exprimer ou non. Elles n’ont pas attendu l’échéance prochaine de la Coupe du monde au Qatar pour défendre au quotidien, sur le terrain, et à leur niveau, les droits de l’homme, ainsi que d’autres causes essentielles. »
Concernant précisément la Coupe du Monde au Qatar, la position de la FFF est très claire : « participer ne signifie pas fermer les yeux et cautionner ».
« L’organisation de cette Coupe du monde a cependant permis des avancées sociales au Qatar que même certaines ONG reconnaissent, y compris Amnesty International. Même si la réalité du terrain n’est pas parfaite, ces progrès sont indéniables et positifs. La FFF est et restera très vigilante quant au respect des droits de l’homme au Qatar. Elle a seulement fait le choix d’agir fermement mais sereinement et respectueusement sur le terrain plutôt que d’en faire une campagne d’image ».
Elle a ainsi mis en œuvre différentes mesures de « vérifications concernant le respect des droits sociaux et l’application de conditions de travail respectueuses sur le camp de base de l’équipe de France. »
La FFF participe par ailleurs de manière active et engagée à un certain nombre de « travaux aux côtés d’autres fédérations qui portent par l’exemple la possibilité de création d’un centre d’accueil pour les travailleurs immigrés et la création d’un fonds d’indemnisations. La FFF ne néglige pas l’action symbolique pour sensibiliser les décideurs et l’opinion. L’équipe de France a ainsi porté un brassard One Love pour la diversité face à l’Autriche et le portera également face au Danemark en faveur de la défense des droits des LGBTQ+. D’autres actions à venir font partie d’une série d’engagements que la FFF et l’équipe de France revendiqueront avec d’autres nations à leurs côtés. »
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