La Corée du Sud et les États-Unis ont entamé lundi 26 septembre leurs premiers exercices navals combinés en cinq ans près de la péninsule, au lendemain du lancement par la Corée du Nord d’un missile balistique.
Les États-Unis sont le principal allié en matière de sécurité de la Corée du Sud, où sont stationnés quelque 28.500 soldats américains pour protéger le pays contre son voisin du Nord doté de l’arme nucléaire.
Le président conservateur sud-coréen Yoon Suk-yeol, arrivé au pouvoir en mai, cherche à renforcer cette alliance militaire après l’échec des tentatives de rapprochement diplomatique avec Pyongyang menées par le gouvernement précédent. «Cet exercice a été préparé pour démontrer la forte volonté de l’alliance Corée-du-Sud-Etats-Unis de répondre aux procations nord-coréennes», a affirmé la marine sud-coréenne dans un communiqué.
Les exercices, d’une durée de quatre jours, mobilisent plus d’une vingtaine de navires, parmi lesquels le porte-avions américain à propulsion nucléaire USS Ronald Reagan, ainsi que d’importants moyens aériens. Ils consisteront en des simulations de combat naval et de lutte anti-sous-marins, dans des manœuvres tactiques et autres opérations maritimes, a précisé la marine.
Ces exercices démarrent au lendemain d’un test de missile balistique par Pyongyang, le dernier en date d’une longue série entamée il y a plusieurs mois. La Corée du Nord, sous le coup de sanctions internationales pour ses programmes d’armement, a par ailleurs adopté début septembre une nouvelle doctrine proclamant qu’elle ne renoncera jamais à l’arme nucléaire. Washington et Séoul effectuent depuis longtemps des exercices militaires conjoints. Les deux alliés insistent sur leur caractère purement défensif, mais la Corée du Nord les considère comme des répétitions générales pour une future invasion de son territoire.
Le mois dernier, les États-Unis et la Corée du Sud ont mené leurs plus grands exercices militaires conjoints depuis 2018. Ces exercices avaient été réduits en raison de Covid-19 et d’un réchauffement diplomatique, désormais terminé, entre Séoul et Pyongyang.
Le Figaro