Neuro-illumination : l’infrarouge permet de ralentir Parkinson

L’objectif est d’agir sur les neurones endormis pour relancer leur sécrétion de dopamine, le neuromédiateur manquant responsable des symptômes.

Illumination extracrânienne
L’illumination extracrânienne est à l’étude pour tenter de ralentir la progression de maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer). Ici en Australie, un patient Parkinson portant un casque équipé de LED infrarouges, en 2019.

Illuminer le cerveau de l’intérieur et en continu pour ralentir la progression de la maladie de Parkinson. Non, il ne s’agit pas d’un scénario de science-fiction mais d’un essai pionnier dit NIR (Near Infra Red), porté par le centre Clinatec, à Grenoble. Objectif : agir sur les neurones endormis des parkinsonniens pour relancer leur sécrétion de dopamine, le neuromédiateur manquant responsable des symptômes (tremblement, raideur, troubles de la marche).

L’essai a démarré en 2021, après d’excellents résultats obtenus sur des modèles animaux (publiés en 2016 dans Annals of Neurology) montrant qu’une molécule participant à la fabrication de la dopamine pouvait être réactivée par l’infrarouge. 14 patients, tous atteints d’une maladie à ses débuts, seront suivis pendant quatre ans, la moitié d’entre eux étant stimulés. En pratique, il s’agit d’un dispositif intracérébral implantable proche de la stimulation cérébrale profonde, mis au point par le Pr Alim-Louis Benabid, raccordé à un générateur optique lui-même relié à une fibre optique délivrant en continu au cerveau une lumière proche de l’infrarouge.

On a donc affaire à une double stimulation, électrique et lumineuse, pulsée et cyclique (une minute suivie de 5 minutes d’arrêt), ciblant le lieu de dégénérescence des neurones qui sécrètent la dopamine.

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