Les cas de fièvre hémorragique sont toujours en hausse en Ouganda. Certains ont été identifiés dans deux autres villes, à l’est à Kassanda, et à l’ouest dans la ville de Kyegegwa, a confirmé dimanche 25 septembre le ministère de la Santé. Le bilan global est désormais de 34 cas, dont 21 mortels. Aucun cas, pour l’instant, n’a été confirmé dans la capitale Kampala.
La majorité des cas d’Ebola se sont déclarés à Mubende, dans le centre du pays, le foyer de l’épidémie en Ouganda. Cette région très fréquentée regorge de mines d’or. Elle attire des personnes de tout le pays mais aussi de la sous-région.
La maladie, qui provient d’une souche dite « soudanaise », circule depuis début septembre, a confirmé le coordinateur de la réponse Ebola, Henry Kyobe, lors d’une réunion de l’OMS jeudi 22 septembre. Mais l’épidémie n’a été annoncée que mardi 20 septembre, après le décès d’un homme de 24 ans, ce qui signifie que le virus se propage depuis des semaines.
Pourquoi la riposte a-t-elle pris un tel retard ? Certains Ougandais s’interrogent. D’autres, comme Rosemary Byabashaija, commissaire du district de Mubende, déplore un manque de moyens pour gérer l’épidémie, selon ses propos recueillis par le journal Daily Monitor.
Les autorités ont prévenu que les cas d’infection pourraient augmenter si la population n’adhère pas aux consignes des travailleurs de santé, d’autant plus que l’origine de l’épidémie reste inconnue et qu’aucun vaccin n’existe pour traiter la souche soudanaise d’Ebola. C’est la deuxième fois en dix ans que l’Ouganda doit faire face à cette fièvre hémorragique.
rfi