En marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies (AGNU) à New York, le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant (PMNCH) a, lors du petit-déjeuner annuel de responsabilisation, mis l’accent sur l’impact de la pandémie de Covid – 19, des conflits et de la crise climatique sur la santé et le bien-être des femmes, des enfants et en particulier des adolescents en Amérique latine et dans les Caraïbes (EWEC LAC).
Le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant (PMNCH) et l’initiative Chaque femme, Chaque enfant Amérique latine et Caraïbes (EWEC LAC) indiquent dans un communiqué que les dirigeants du monde doivent agir maintenant pour inverser les restrictions sur les services de santé de base pour les femmes, les enfants et les adolescents occasionnées par le COVID-19, les conflits et les changements climatiques.
D’après le document, les « efforts fournis depuis des décennies à l’échelle mondiale pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des adolescents et réduire les inégalités entre les sexes sont remis en cause par la triple menace des conflits, des changements climatiques et du COVID-19 ».
Le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant (PMNCH) appelle à investir en urgence et de façon spécifique dans des programmes et politiques visant à lutter contre l’impact social et économique dévastateur de ces crises sur la santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents vulnérables.
« Il est évident, aujourd’hui plus que jamais, que la collaboration est un élément fondamental pour améliorer la redevabilité », a déclaré Helen Clark, présidente du conseil d’administration de PMNCH et ancienne première ministre de la Nouvelle-Zélande.
« Les citoyens doivent absolument être entendus aux plus hauts niveaux du gouvernement et des dirigeants. Les dirigeants doivent comprendre ce que les gens veulent, et jouer leur rôle de champions dans la création de systèmes de santé et de communautés robustes et réactifs », a-t-elle ajouté.
L’initiative Chaque femme, Chaque enfant Amérique latine et Caraïbes (EWEC LAC) a également partagé les conclusions de son nouveau rapport. Le rapport met l’accent sur « les adolescents en tant que population en transition et ayant besoin d’un soutien opportun avant d’atteindre l’âge adulte. Les décisions prises à cette étape de la vie, telles que la grossesse, la santé sexuelle, la consommation de substances et le suivi scolaire déterminent souvent leur avenir ».
274 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire et de protection
Au cours des deux dernières décennies, poursuit le communiqué, des efforts concertés à l’échelle mondiale ont permis d’améliorer la vie de millions de femmes, d’enfants et d’adolescents. « La proportion de filles scolarisées dans le monde, par exemple, est passée de 73 % en 1995 à 89 % en 2020, le nombre de mariages d’enfants a diminué de 15 % au cours de la dernière décennie, ce qui a permis d’éviter environ 25 millions de mariages ».
« Et il y a eu une baisse de trois millions de naissances d’adolescentes par an depuis 2000. Ces progrès, et bien d’autres encore, sont aujourd’hui mis à mal par le COVID-19, les changements climatiques et les conflits », lit-on dans le communiqué.
Selon le document, les données de l’OMS et de l’UNICEF montrent que pour la seule année 2021, « 25 millions d’enfants n’ont pas reçu le vaccin de base contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche, un indicateur de la couverture vaccinale en général. Il s’agit de la baisse la plus importante et durable des taux de vaccination systématique des enfants depuis une génération, ce qui pourrait réduire à néant 30 ans de progrès ».
La même source ajoute qu’en 2022, « 274 millions de personnes auront besoin d’aide humanitaire et de protection. Ce chiffre est en forte augmentation par rapport aux 235 millions de personnes de l’année dernière, qui était déjà le chiffre le plus élevé depuis des décennies ».
Le rapport EWEC-LAC indique également que malgré les grands progrès réalisés par les pays d’Amérique latine et des Caraïbes au cours des dernières décennies pour améliorer les systèmes de santé, les inégalités persistent. « Malgré l’introduction de nouvelles politiques en matière de santé et de droits sexuels et génésiques (SDSG) et les progrès réalisés dans la prestation de services, 24 millions de femmes de la région LAC ont un besoin non satisfait de contraception moderne, tandis que le taux de natalité chez les adolescentes est le deuxième plus élevé au monde, après l’Afrique subsaharienne », peut-on lire dans le communiqué.
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