Dans le cadre des mesures prises pour faire face au déficit hydrique, le gouvernement a décidé de suspendre les subventions des cultures de la pastèque, de l’avocat et des nouvelles plantations d’agrumes. Les détails dans cette revue de presse tirée des quotidiens Al Ahdath Al Maghribia et Al Akhbar.
Les cultures gourmandes en eau ne seront plus subventionnées par l’Etat. Il s’agit notamment de la pastèque, des arbres avocatiers et des nouvelles plantations d’agrumes. Une décision, qui fixe les nouvelles modalités d’octroi de la subvention pour l’aménagement hydro-agricole dans les exploitations agricoles, vient d’être signée conjointement par le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, et le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.
Dans son article 6, cette décision ministérielle n°1323.22 exclut les cultures les plus gourmandes en eau de l’aide concernant l’irrigation localisée, rapportent les quotidien Al Ahdath Al Maghrbia et Al Akhbar dans leurs éditions du jeudi 29 septembre.
Cette initiative ministérielle intervient après des instructions adressées dans le même sens, en mars dernier, par le ministère de l’Intérieur aux walis et gouverneurs dans les régions afin de soumettre à des autorisations préalables certaines cultures, notamment les pastèques, font savoir les deux publications. Ce qui avait amené les autorités compétentes à interdire la culture de la pastèque dans la région de Tata. L’annonce, rappelle Al Ahdath Al Maghribia, a été faite par le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, lors d’une rencontre organisée autour de «l’enjeu de l’eau» dans la région.
Cette décision d’exclure ces cultures de l’aide concernant l’irrigation localisée, aura un impact sur l’exportation des pastèques, surtout que le Maroc a devancé l’Espagne sur le marché européen, l’année dernière. «La valeur de la pastèque exportée vers l’UE, entre janvier et juin de cette année, était de 132,4 millions d’euros avec un prix moyen de 0,65 €/kg», rappelle Al Ahdath Al Maghribia. En ce qui concerne les agrumes, «le volume durant la campagne 2021-2022, était de 766.500 tonnes, enregistrant ainsi une croissance de 40% par rapport à la campagne précédente», ajoute le quotidien. Et de préciser que «la production des agrumes est concentrée à hauteur de 85% dans les régions de Rabat-Salé-Kénitra avec 700 000, Souss-Massa avec 672 000 tonnes, l’Oriental avec 460 000 tonnes et Béni Mellal-Khénifra avec 436 000 tonnes».
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