Etudes de santé : le gouvernement reconnaît des « points à améliorer »

Le gouvernement ne veut « pas de réforme de la réforme » mais reconnaît qu’il reste des « points à clarifier et à améliorer » dans la nouvelle organisation des études de santé, a déclaré jeudi la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche.

« L’impasse des étudiants redoublants sans succès à la PACES est terminée », a salué Sylvie Retailleau lors d’une allocution à l’ouverture des états généraux de la formation et de la recherche médicales.

L’instauration de la PASS et de la LAS, remplaçant la Première année commune aux études de santé (PACES), permet aux étudiants de mieux rebondir en cas de non-sélection en deuxième année de médecine, pharmacie, odontologie ou maïeutique.

Si « les établissements se sont davantage appropriés la réforme, des points restent à clarifier et à améliorer », a reconnu la ministre.

En cause notamment, des places « non pourvues en pharmacie et en maïeutique » à la rentrée, a-t-elle regretté.

Selon l’Association nationale des étudiants de pharmacie de France (Anepf), quelque 1.100 places, soit 30%, sont encore vacantes sur les bancs des 24 universités de pharmacie françaises, un chiffre en hausse de 550% par rapport à la rentrée précédente.

Face à ce constat, il y a « urgence » à trouver des solutions, selon Didier Samuel, président de la Conférence des doyens en médecine.

Pour cette rentrée, « on ne peut pas rebattre les cartes », mais à l’avenir, une « filiarisation encore plus précoce sur Parcoursup pour pouvoir identifier les étudiants qui se dirigeraient directement » vers la pharmacie, par exemple, compte parmi les propositions des doyens d’université mises sur la table, a déclaré Benoît Veber, doyen de l’UFR santé de Rouen.

La ministre a également rappelé « l’enjeu de diversification sociale » et des profils dans les études de santé.

« Nous avons encore un travail à mener pour avoir une réforme PASS-LAS lisible » permettant aussi de « valider les acquis, tout en maintenant un haut niveau et une exigence dans la sélection pour garantir la qualité des futurs praticiens », a-t-elle ajouté.

Outre cette réforme de la première année, le gouvernement a également prévu, dans le budget de la Sécurité sociale de 2023, d’ajouter une « année de consolidation » au cursus des futurs généralistes, qui serait effectuée hors de l’hôpital et « en priorité dans des zones sous-dotées ».

Le ministre de la Santé François Braun a indiqué, jeudi, que cette année serait « professionnalisante », assortie d’un projet pédagogique, et que son déroulement en zones sous-denses serait « encouragé, une incitation et sûrement pas une coercition » qui « ne fonctionnerait pas ».

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