Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce jeudi en France pour demander une augmentation des salaires face à l’inflation.
INFLATION – « Augmentez nos salaires, pas la misère » : Des manifestants ont battu le pavé ce jeudi comme vous pouvez le voir dans cette vidéo, à l’appel de la CGT, FSU et Solidaires et d’organisations de jeunesse, pour réclamer des hausses de salaires et donner un coup de semonce sur les retraites, au moment où l’exécutif précise sa méthode pour réformer.
Pour cette première journée de mobilisation interprofessionnelle depuis la rentrée, le cortège parisien, fort de plusieurs milliers de personnes (40 000 selon les organisateurs, 13 500 selon la police), s’est élancé peu après 14 h 00 de la place Denfert-Rochereau, en direction de la place de la Bastille. La banderole de tête proclamait : « Augmentation des salaires, minima sociaux, bourses et retraites, il est urgent d’agir ! ».
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a mis en avant « un premier avertissement au gouvernement et au patronat pour que s’engagent rapidement des négociations salariales ». Plusieurs responsables politiques de gauche étaient présents, dont Fabien Roussel (PCF), Mathilde Panot (LFI), Olivier Faure (PS) ou encore Sandrine Rousseau (EELV).
Dès la matinée, plusieurs milliers de personnes (4 300 selon la police) avaient manifesté à Marseille, en présence de Jean-Luc Mélenchon (LFI). À Nantes, ils étaient entre 3 200 (police) et environ 4 500 (CGT), derrière une banderole : « Augmentez nos salaires, pas la misère ». À Besançon, 770 personnes ont manifesté sous la pluie, tandis qu’ils étaient plus de 2 000 à Toulouse sous un ciel menaçant.
Au total, la CGT a revendiqué « plus de 250 000 » participants dans près de 200 manifestations en France (contre « près de 80 000 » le 17 mars et « plus de 150 000 » le 27 janvier). De son côté, le ministère de l’Intérieur a dénombré 118 500 manifestants pour 179 rassemblements (contre 30 800 en mars et 89 000 en janvier).
Nouveau cycle de concertations
La Première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé jeudi à l’AFP que le gouvernement allait ouvrir un nouveau cycle de concertations en vue d’adopter un projet de loi « avant l’hiver », permettant une entrée en vigueur à l’été 2023 d’une réforme prévoyant le « report progressif de l’âge de départ » jusqu’à 65 ans en 2031.
« On ne veut pas négocier l’allongement de l’âge de la retraite », a prévenu M. Martinez. Quant à participer aux concertations prévues par l’exécutif dès la semaine prochaine, « si c’est pour nous dire voilà ce qu’on veut et maintenant faites ce qu’on vous dit, on ne restera pas longtemps ».
La CFDT qui, comme FO, ne participait pas à la journée de mobilisation, a indiqué de son côté qu’elle « s’engagera(it) dans les discussions », réclamant « loyauté et transparence ».
Tous les syndicats (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires et Unsa) doivent se retrouver au siège de l’Unsa le 3 octobre. Il s’agira de discuter « des modalités pour poursuivre ce mouvement », a dit M. Martinez, plaidant pour l’unité « la plus large possible ».
Les partis de gauche prévoient de leur côté d’organiser le 16 octobre une « grande marche contre la vie chère et l’inaction climatique », sans le soutien, un temps envisagé, de la CGT.
huffingtonpost