Vladimir Poutine va présider les festivités pour formaliser l’annexion de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia. La communauté internationale condamne.
Le président russe Vladimir Poutine a prévu une cérémonie ce 30 septembre pour finaliser l’annexion des territoires ukrainiens.
RUSSIE – Discours et concert : c’est jour de fête à Moscou. Le président russe Vladimir Poutine a prévu d’entériner ce vendredi 30 septembre l’annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes sous son contrôle. L’évènement commence à 15 heures (14 heures à Paris) au Kremlin. Poutine doit y prononcer « un discours volumineux » pour annoncer l’annexion de Donetsk et Lougansk (est) et Kherson et Zaporijjia (sud) dans la Fédération de Russie, selon son porte-parole Dmitri Peskov.
La capitale russe se prépare depuis jeudi à ces festivités : la circulation des voitures est restreinte, et un concert se prépare. Vladimir Poutine pourrait y faire une apparition, selon les médias russes. Quant aux invités, les responsables installés par Moscou dans les quatre régions annexées sont déjà arrivés à Moscou.
En prélude à cette officialisation, Poutine a signé ce jeudi soir plusieurs décrets reconnaissant l’indépendance des régions ukrainiennes de Zaporijjia et de Kherson. « J’ordonne de reconnaître la souveraineté d’État et l’indépendance » de ces régions situées dans le sud de l’Ukraine, a-t-il déclaré dans ces décrets. La Russie a reconnu en février l’indépendance de la République populaire de Donetsk (DNR) et de la République populaire de Lougansk (LNR), à la demande de leurs dirigeants séparatistes prorusses. C’était peu avant le début de son offensive en Ukraine lancée le 24 février.
Une « parodie » pour l’Occident
Ces quatre régions vont maintenant être officiellement annexées par la Russie, après des « référendums » organisés fin septembre. Des scrutins qualifiés de « parodie » et de « simulacres » par Kiev et ses soutiens occidentaux. Même la Chine, partenaire le plus proche de Moscou, s’est montrée critique envers une violation de l’intégrité territoriale d’un État souverain.
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit voter ce vendredi sur une résolution condamnant ces « référendums », a indiqué jeudi soir la présidence française du Conseil. Ce texte, préparé par les États-Unis et l’Albanie, n’a aucune chance d’être adopté en raison du droit de véto de la Russie mais il devrait ensuite être présenté à l’Assemblée générale de l’ONU.
Moscou s’est dit prête à « tous les moyens » pour « défendre » les territoires sous son contrôle, et n’exclut pas l’utilisation de l’arme nucléaire. Ces menaces interviennent alors que la guerre en Ukraine a pris un nouveau tournant depuis un mois avec les avancées ukrainiennes. L’Ukraine poursuit en effet sa contre-offensive dans l’Est et le Sud. Ses troupes semblent œuvrer à la reprise de Lyman, ville de la région de Donetsk et important nœud ferroviaire que l’armée russe contrôle depuis mai.
huffingtonpost