Le Conseil de veille et d’anticipation des risques sanitaires, désormais au complet, va commencer à se réunir dès lundi. Au programme, les 18 membres vont plancher sur l’épidémie de covid et de variole du singe.
Un nouveau conseil scientifique. Le Conseil de veille et d’anticipation des risques sanitaires, le Covars, est désormais au complet après la nomination de ses 18 membres hier. Les quinze scientifiques et trois personnes issues de la société civile vont désormais pouvoir se mettre au travail au côté de sa présidente, la professeure Brigitte Autran, professeur et immunologue, qui a longtemps travaillé sur l’épidémie du Sida.
Si l’ancien Conseil scientifique crée dans la foulée de l’épidémie de Covid était dédiée à la gestion de l’épidémie, les nouvelles missions du Covars sont élargies.
Le décret publié le 30 juillet dernier définit les axes de travail du comité qui va se réunir dès lundi. Il doit « assurer une veille scientifique sur les risques sanitaires liés aux agents infectieux atteignant l’homme et l’animal, aux polluants environnementaux et alimentaires, et au changement climatique », fait savoir le décret.
La huitième vague du Covid
Concrètement, les 18 personnes vont devoir surveiller les nouvelles maladies potentiellement dangereuses en France et dans le monde. « L’idée c’est de faire de la veille et d’anticiper les risques pas seulement infectieux, ceux qui peuvent être liés à la pollution et au réchauffement climatique », a précise Brigitte Autran chez Quotidien hier soir.
Et dans la foulée, « prévoir les traitements, les vaccins et la prise en charge des patients ».
Deux épidémies vont donc être particulièrement suivies cet automne. Le Covid-19, en premier lieu alors que la huitième vague sévit dans le pays et que le nombre de cas augmente en flèche ces derniers jours. « Cette nouvelle vague ne nous inquiète pas », a-t-elle dit tout en reconnaissant qu’elle « était bien réelle », ce vendredi matin sur franceinfo.
Dès lundi, le comité va « aborder des aspects très techniques pour tenter de limiter l’impact de cette huitième vague », a assuré l’un des membres du conseil, Yvanie Caillé, de l’association de patients atteints de maladie rénale Renaloo dans les colonnes du Parisien. Elle souhaite ainsi défendre les patients immunodéprimés.
« Comment s’assurer qu’ils aient un meilleur accès aux traitements et à la stratégie vaccinale renforcée? Quel vaccin leur conseiller? », a-t-elle demandé.
La professeur de son côté, a aussi, appelé ce vendredi matin au retour du masque dans les transports.
La variole du singe et la dengue
Autre sujet que devrait aborder les scientifiques, la variole du singe. « L’épidémie est en train de décroître », a assuré jeudi la présidente du conseil. 110.000 personnes ont reçu une première injection du vaccin contre le virus, et le comité dit rester « en vigilance ». En août dernier, elle estimait qu’il s’agissait d »‘un virus qu’on peut maîtriser. Une stratégie zéro Monkeypox est possible ».
Autres épidémies dont le comité devra se saisir prochainement, la polio et la dengue -dont les cas se multiplient depuis le début de l’année- note le communiqué du gouvernement ce vendredi.
Le comité rendra des avis, remettra des recommandations sur des mesures possibles pour éviter la propagation d’une épidémie, et sur les stratégies vaccinales à adopter au gouvernement. « J’ai demandé qu’il soit précisé, noir sur blanc, le délai maximal entre la remise de nos avis aux pouvoirs publics et leur publication », a fait savoir Brigitte Autran chez nos confrères du Monde.
Par ailleurs, la professeur a assuré ne pas marcher sur les plates-bandes des autres organisations de surveillance sanitaire: Haute conseil de la santé publique, Santé publique France… « Pour moi, ce comité est là pour coordonner les activités de veille sanitaire des autres instances », a-t-elle confié au Monde.
bfmtv