Le capitaine Traoré est jeune mais très futé. Ses premières prises de parole montrent un officier rompu aux arcanes de l’interview. Il a donné une interview dans laquelle il s’est prononcé sur ce que son pays entend faire avec d’autres partenaires pour combattre le terrorisme.
Le Capitaine Traoré et ses hommes avaient clairement indiqué dans l’un de leurs communiqués que le colonel Damiba avait refusé de s’orienter vers d’autres partenaires pour combattre le terrorisme. Une opiniâtreté qui lui a coûté son pouvoir éphémère et claudicant de huit mois. Interrogé par un journaliste français sur cette nouvelle orientation, le capitaine Traoré a des réponses convaincantes.
« Il y a beaucoup de partenaires, la France est un partenaire, il y a beaucoup d’autres partenaires. Donc, il n’y a pas une cible prioritaire, tous ceux qui pourront nous aider.« , dit-il d’emblée. Mais pour le journaliste français, d’autres partenaires signifient forcément l’implication de la Russie. Il prend pour prétexte le drapeau russe agité pendant les manifestations des Burkinabè les 1 et 2 octobre.
« Le drapeau russe. La Russie est un État comme les autres, on est déjà en partenariat comme vous pouvez le constater. Même dans notre armée, nous utilisons beaucoup de matériels russes. Donc, c’est déjà un partenaire pour le Burkina Faso. Je ne vois pas quelle particularité il y a à voir un drapeau russe que l’on brandit à Ouagadougou », répond le capitaine Traoré avec un flegme déconcertant.
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