Emmanuel Macron menace de dissoudre l’Assemblée nationale en cas de vote d’une motion de censure contre le gouvernement, dans le cadre de la réforme des retraites. C’est ce qu’a assuré le chef de l’Etat ce mercredi, à l’occasion d’un dîner avec les chefs de la majorité et les
ministres concernés par la réforme. Déjà agacé par les débats et des blocages au sein même de la majorité, alors que le calendrier n’est pas encore établi, Emmanuel Macron estime qu’il en va de son autorité et refuse « la chienlit ».
Dans la foulée, le président LR du Sénat Gérard Larcher, favorable à la réforme des retraites, rappelle que « le droit de censure est un droit des parlementaires » sans s’offusquer d’une telle menace. « C’est le rappel d’une possibilité constitutionnelle », assure-t-il.
Le gouvernement envisage un nouveau cycle de concertations avec les partenaires sociaux et l’opposition pour une adoption d’un projet de loi global « avant la fin de l’hiver », assure ce jeudi la Première ministre Elisabeth Borne à l’AFP. Mais l’exécutif, qui ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale, pourrait être mis en échec et utiliser le 49-3 pour passer en force. Dans l’idéal, le gouvernement voudrait pouvoir faire entrer en vigueur sa réforme des retraites à l’été 2023.
BFMTV