Climat: une meilleure gestion des déchets pourrait facilement baisser les émissions du secteur

Le secteur des déchets représente 3,3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et un cinquième des émissions de méthane, un gaz au pouvoir réchauffant bien plus puissant que le CO2.

Le secteur des déchets représente 3,3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et un cinquième des émissions de méthane, un gaz au pouvoir réchauffant bien plus puissant que le CO2. 

Trier, recycler, composter: une meilleure gestion des déchets pourrait facilement et drastiquement réduire les émissions de gaz à effet de serre de ce secteur, indique dans un rapport publié mardi 4 octobre Global Alliance for Incinerator Alternatives (GAIA).

Le secteur des déchets représente 3,3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et un cinquième des émissions de méthane, un gaz au pouvoir réchauffant bien plus puissant que le CO2, mais dont la durée de vie est plus courte. «L’introduction de meilleurs politiques de gestion des déchets comme le tri, le recyclage et le compostage pourrait réduire les émissions totales du secteur de 84%», indiquent les auteurs. C’est comme si le parc automobile des États-Unis restait au garage chaque année, soulignent-ils.

«Pas de nouvelle technologie coûteuse ou tapageuse»

Les émissions peuvent être réduites de plusieurs manières: éviter les mises en décharges qui produisent du méthane, utiliser le compost sur les sols pour en améliorer la capture du CO2 et enfin réduire en amont les émissions liées à la fabrication et au transport de divers produits manufacturés, dont l’usage peut être limité et qui peuvent être recyclés. GAIA propose plusieurs pistes comme la prévention du gaspillage alimentaire et l’interdiction du plastique à usage unique, l’instauration de collectes et traitements des déchets organiques et l’investissement dans des systèmes de recyclage et compostage des déchets.

«Une meilleure gestion des déchets représente une solution évidente au changement climatique», souligne le coauteur du rapport Neil Tangri. «Elle ne nécessite pas de nouvelle technologie coûteuse ou tapageuse – il suffit de faire plus attention à ce que nous produisons et consommons, et ce que nous faisons de ces produits lorsque nous n’en avons plus besoin». GAIA espère que ces sujets pourront être discutés lors de la prochaine conférence de l’ONU sur le climat (Cop), qui s’ouvre dans un mois en Égypte. Lors de la dernière Cop à Glasgow en novembre dernier, un engagement à réduire les émissions de méthane de 30% d’ici 2030 a été présenté, mais n’a pas été signé par certains des plus gros émetteurs.

lefigaro

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