Le gouvernement a annoncé que les études de médecine générale dureront un an supplémentaire pour réaliser un stage dans les déserts médicaux.
Les principaux syndicats d’internes en médecine ont lancé un appel à la grève le 14 octobre pour protester contre l’allongement d’un an des études des futurs généralistes, que le gouvernement souhaite orienter «en priorité» vers les déserts médicaux. Cet appel à la grève s’accompagne d’une manifestation nationale prévue le même jour devant le ministère de la Santé à Paris, a indiqué l’Intersyndicale des internes de médecine générale (Isnar-IMG) dans un communiqué diffusé lundi, ainsi que l’Intersyndicale nationale des internes (Isni) sur son compte Facebook.
Les syndicats réclament «le retrait de la mesure» instaurant une année d’internat supplémentaire pour les futurs médecins généralistes, qui serait effectuée hors de l’hôpital et «en priorité dans des zones sous-dotées». Présentée dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023, cette «année de consolidation» ne comprendra pas de mesures coercitives, selon le ministre de la Santé François Braun.
Mais plusieurs propositions de loi «limitant la liberté d’installation des futurs médecins» déposées par différents groupes parlementaires renforcent l’inquiétude des carabins, qui y voient une menace pour «l’assurance de soins optimaux» pour les patients, souligne l’Isnar-IMG. De son côté, l’Isni s’oppose également à la mesure présentée dans le PLFSS interdisant aux jeunes soignants d’exercer en intérim juste après leur diplôme. Une réforme également rejetée par leurs aînés du syndicat Jeunes Médecins, qui a dénoncé la semaine dernière une «discrimination totalement arbitraire», quand «la meilleure manière de réduire l’intérim» serait «d’investir davantage dans l’hôpital public».
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