Ukraine: le Kazakhstan a convoqué l’ambassadeur russe pour une «conversation sérieuse»

Moscou exige que le Kazakhstan expulse son ambassadeur ukrainien. Le président kazakh, qui s’est prononcé à plusieurs reprises contre l’invasion russe en Ukraine, cherche à préserver de bonnes relations avec l’Occident.

Le Kazakhstan a dit jeudi avoir convoqué l’ambassadeur russe en place dans ce grand pays d’Asie centrale pour une « conversation sérieuse », après que Moscou a exigé l’expulsion de son homologue ukrainien dans le pays.

« L’ambassadeur (russe) a été convoqué au ministère des Affaires étrangères pour une conversation sérieuse. Nous avons échangé sur la déclaration de la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, qui ne correspond pas à l’esprit d’un partenariat stratégique d’égal à égal », a affirmé la diplomatie kazakhe dans un communiqué.

Cette semaine, la diplomate russe Maria Zakharova avait fustigé « avec un profond regret » que le Kazakhstan n’ait pas honoré sa promesse d’expulser l’ambassadeur ukrainien au Kazakhstan, Petro Vroublevskiï, qui avait appelé un peu plus tôt à « tuer » des Russes. Celui-ci s’est depuis excusé pour ces propos. « Ça a été une conversation assez franche », a indiqué jeudi le ministère kazakh des Affaires étrangères. La veille, le ministère avait dénoncé dans un communiqué les propos de Maria Zakharova, tout en reconnaissant « le caractère inacceptable » des commentaires faits par M. Vroublevskiï.

Un accord a depuis été trouvé entre Kiev et Astana pour le rappel de M. Vroublevskiï dans la capitale ukrainienne. Cet épisode est toutefois un nouveau point d’achoppement entre la Russie et le Kazakhstan, deux partenaires membres d’une union économique et douanière. Les relations entre les deux pays se sont tendues après le début de l’offensive russe en Ukraine, Astana cherchant à préserver ses bonnes relations avec l’Occident.

Le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev s’est, lui, prononcé publiquement à plusieurs reprises contre l’intervention russe en Ukraine et il a promis de protéger les citoyens russes fuyant la mobilisation dans son pays.

AFP

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