Présidentielle au Kazakhstan: le parti au pouvoir propose la candidature du président Tokaïev

Le parti au pouvoir au Kazakhstan a proposé jeudi la candidature du président actuel Kassym-Jomart Tokaïev pour la présidentielle anticipée fixée au 20 novembre dans cette ex-république soviétique d’Asie centrale. Cette élection est officiellement censée entamer une «remise à zéro» du système politique au Kazakhstan, pays autoritaire riche en hydrocarbures et allié de Moscou.

Ce scrutin intervient après que le président kazakh a validé en septembre la réduction du mandat présidentiel à sept ans non renouvelables, contre cinq ans renouvelables deux fois de suite jusque-là. Le même mois, M. Tokaïev avait signé une loi qui a rendu à la capitale du Kazakhstan son ancien nom d’Astana, rompant ainsi avec l’héritage de l’ex-président Noursoultan Nazarbaïev qui l’avait nommée Nur-Sultan en 2019, après être resté près de 30 ans au pouvoir.

«Aujourd’hui, nous avons commencé à construire une république réussie ensemble. Il est important que nous ayons déjà un leader avec qui l’on pourra réaliser tous nos projets et qui ne va pas dévier du chemin choisi», a déclaré Ierlan Kochanov, président du parti Amanat, lors d’une réunion de ce parti au pouvoir au Kazakhstan. Selon lui, M. Tokaïev «a assumé entièrement sa responsabilité dans les périodes les plus difficiles pour notre peuple, en conservant l’État et en empêchant le pays de plonger dans le chaos».

Arrivé au pouvoir après la démission surprise de Noursoultan Nazarbaïev, qui a dirigé de manière autoritaire cette ex-république soviétique de son indépendance en 1991 à 2019, Kassym-Jomart Tokaïev, 69 ans, a progressivement pris ses distances avec l’héritage de son prédécesseur et mentor, entamant des réformes et écartant l’influent clan de l’ex-président. Ce tournant est de plus en plus marqué depuis des émeutes meurtrières qui ont secoué le Kazakhstan en janvier et dont les causes restent toujours mystérieuses.

Noursoultan Nazarbaïev s’est notamment vu retirer son titre d’«Elbassy» – «Chef de la nation» -, un statut qui lui donnait une autorité considérable. Plusieurs de ses proches ont été écartés de postes à responsabilité et l’un de ses neveux a été arrêté pour détournements de fonds.

FIGARO

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