Deux tiers des salariées françaises sont favorables au congé menstruel

 Seules quelques entreprises françaises proposent aux salariées souffrant de règles douloureuses de prendre une journée de repos

Une majorité de salariées françaises sont favorables à l’instauration d’un congé menstruel au sein de l’entreprise. Selon une enquête* de l’Ifop dévoilée par Le Parisien, deux tiers (66 %) des femmes interrogées souhaiteraient y avoir recours si elles en avaient la possibilité. 64 % des femmes qui ont des règles douloureuses n’hésiteraient pas à prendre un tel congé.

Instauré dans peu de pays
Le souhait de profiter d’un congé menstruel concerne davantage les plus jeunes femmes souffrant de règles « très douloureuses ». Ainsi, 63 % des 18-24 ans y sont favorables contre 47 % des 35-49 ans. Certaines femmes sont peu enclines à accepter de prendre un tel congé, par peur de l’impact négatif sur leur travail et leurs relations avec les collègues.

Le congé menstruel est mis en place dans peu de pays : le Japon, la Zambie, Taïwan ou encore l’Indonésie. Il permet aux femmes sujettes à des règles douloureuses de prendre un congé d’un ou deux jours par mois selon l’entreprise concernée. Le gouvernement espagnol a approuvé le 17 mai dernier un projet de loi sur la création d’un congé menstruel.

Une mesure mise en place dans quelques entreprises
En France, les entreprises sont libres d’instaurer un congé menstruel. Il a fallu attendre le mois d’avril 2021 pour que la coopérative La collective basée à Montpellier l’instaure ; rapporte Midi Libre. Une initiative qui a poussé d’autres entreprises à sauter le pas, la plupart sont des PME ou des coopératives.

Le dispositif est testé depuis le 8 mars dernier au sein de l’entreprise Louis, un fabricant de meubles de Labège, près de Toulouse. Possible un jour par mois, le congé menstruel repose sur la confiance. La salariée doit juste appeler son manager, sans remettre aucun justificatif médical. Chez Critizr, à Paris, où le système est en place depuis le 1er mai, un simple mail suffit. Pour l’instant, une seule salariée l’a utilisé.

*L’enquête a été menée sur 993 femmes salariées ou actives ayant déjà travaillé comme salariées, représentatives de la population des salariées françaises âgées de 15 ans et plus.

20minutes

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