Retraites : six Français sur dix s’opposent à la réforme Macron, un sur deux ne la comprend pas

Elisabeth Borne and Emmanuel Macron. French President Emmanuel Macron and French Prime Minister Elisabeth Borne attend a ceremony marking the 82nd anniversary of late French General Charles de Gaulle's resistance call of June 18, 1940, at the Mont Valerien memorial. Suresnes, FRANCE-18/06/2022 //01JACQUESWITT_CHOIX003/2206181510/Credit:Jacques Witt/SIPA/2206181518

On peut reconnaître à l’exécutif un talent : celui de réussir à unir les Français… contre lui. Un sondage publié ce jeudi, réalisé par YouGov pour le HuffPost, arrive au chiffre de six Français sur dix opposés au projet de réforme des retraites. Réalisée les 3 et 4 octobre, cette étude chiffre à 66 % des personnes interrogées celles se disant défavorables au projet dont 48 % «tout à fait défavorables» à la réforme.

Des résultats éloquents alors que les consultations entre le gouvernement et les syndicats viennent de commencer et que la réforme, promise par Emmanuel Macron lors de sa dernière campagne présidentielle, fait l’objet d’une cascade de critiques.

A l’inverse, seuls 23 % des sondés disent approuver les propositions envisagées, comme le décalage de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans en 2031, la fin des régimes spéciaux ou encore la garantie d’une pension minimum de 1 100 euros (mais sous conditions), et 8 % y sont «tout à fait favorables»).

Comme le souligne le HuffPost, les Français proches des idées d’Emmanuel Macron composent l’essentiel de ces cohortes mais les personnes interrogées se disant proches de LR sont divisées : 45 % d’opinions favorables et 45 % de défavorables.

Plus compliqué pour le gouvernement, pour une majorité des Français, la réforme n’est pas claire : seules 35 % des personnes interrogées par YouGov disent «comprendre le ou les objectifs» de Macron contre 55 % qui expliquent… ne rien comprendre au texte.

Sujet rampant des dernières élections présidentielles, modifié à plusieurs reprises et dont l’agenda a de nombreuses fois été décalé, cette réforme fait l’objet depuis mercredi de négociations entre le gouvernement et les syndicats. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a proposé aux partenaires sociaux trois cycles de concertations bilatérales, de mi-octobre à mi-décembre, un calendrier jugé «trop serré» par les syndicats.

liberation

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