Shanti De Corte a été euthanasiée à l’âge de 23 ans le 7 mai 2022 parce qu’elle souffrait de troubles psychologiques depuis les attentats de Bruxelles survenus le 22 mars 2016.
Ce jour-là, la jeune fille de 17 ans se trouvait à l’aéroport de Bruxelles avec 90 autres élèves de son collège qui devaient s’envoler pour Rome pour leur voyage de fin d’études.
Dans le hall des départs, elle se trouvait à quelques mètres des terroristes lorsque ceux-ci ont déclenché leur charge explosive. 18 personnes trouveront la mort dans l’attentat, et 92 seront blessées.
L’adolescente sortira indemne de l’attaque, du moins en apparence. En réalité, le choc traumatique qu’elle a subi de plein fouet va la marquer définitivement.
Shanti De Corte était déjà fragile. Elle avait déjà effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique.
Après l’attentat, son état psychique s’est au fil des années dégradé. Elle prenait des dizaines d’antidépresseurs tous les jours et a fait plusieurs tentatives de suicide.
Les choses s’empirent lorsqu’en 2018, elle subit une tentative d’agression sexuelle par un autre patient dans un hôpital psychiatrique.
Sa vie est devenue insupportable pour elle et, en avril 2022, sa nouvelle demande d’euthanasie pour souffrance psychiatrique irrévocable est acceptée par deux psychiatres. Le 7 mai 2022, Shanti De Corte est euthanasiée à l’âge de 23 ans entourée de sa famille.
En Belgique, la loi de 2002 admet, en effet, au titre des maladies ouvrant la possibilité de demander l’euthanasie, les «souffrances psychiques insupportables». Sur les 1500 patients euthanasiés chaque année en Belgique, une cinquantaine environ le sont pour ce motif.
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