Candidat surprise, le millionnaire Sam Matekane, 64 ans, qui a fait fortune dans les mines de diamants, obtient le plus grand nombre de sièges au Parlement du Lesotho, mais pas la majorité absolue, a annoncé lundi la commission électorale.
Candidat surprise, le millionnaire Sam Matekane, 64 ans, qui a fait fortune dans les mines de diamants, obtient le plus grand nombre de sièges au Parlement du Lesotho, mais pas la majorité absolue, a annoncé lundi la commission électorale.
Son mouvement créé juste six mois avant le scrutin de vendredi, baptisé Révolution pour la prospérité (RFP), a remporté 56 sièges sur 120 au total, selon les résultats définitifs.
Les deux autres partis qui dominaient le paysage politique jusqu’ici, le Congrès démocratique (DC) et la Convention de tous les Basotho (ABC), ont obtenu respectivement 29 et 8 sièges.
M. Matekane, considéré comme l’homme le plus riche du petit pays enclavé dans le territoire de l’Afrique du Sud, devrait devenir Premier ministre. Il devra cependant former une coalition pour gouverner la monarchie constitutionnelle où le roi, Lestie III, n’a pas de pouvoir exécutif.
Au Lesotho, un des pays les plus pauvres de la planète, l’instabilité politique a chassé, avant la fin de leur mandat, les chefs de gouvernement des dix dernières années.
Les résultats des législatives déjouent tous les pronostics des experts qui tablaient sur une possible entrée au Parlement du parti du tout nouvel homme politique.
Quelque 1,5 million d’électeurs étaient appelés à voter vendredi pour choisir parmi plus de 2.300 candidats représentant une cinquantaine de partis.
Dès le lendemain du scrutin, des soutiens de l’homme d’affaires, parti de rien en élevant des ânes, s’étaient rassemblés samedi dans la capitale Maseru après l’annonce des premiers résultats partiels le donnant en tête.
« On l’a fait, on est en train de gagner », lâchait Mamamello Shoaepane, 40 ans, en pleurant de joie. « Je viens des montagnes, là-haut nous n’avons pas de nourriture, pas d’eau, rien. La RFP va changer tout ça ».
Chantant et dansant dans la rue, la petite foule euphorique de supporters habillés en blanc et vert, les couleurs du parti, ont scandé: « La prospérité, c’est la vie! ».
La monarchie constitutionnelle est dirigée depuis 2012 par des gouvernements de coalition, rendus instables par de fréquents changements de bord et scissions au sein des partis.
euronews